Deux heures d’une neige qui promptement dégèle… Où l’on dégaine l’appareil plus vite que la glissade pour capturer ces quelques instants gelés ! Trois clichés pris à la pause déjeuner :
Rive naturelle et sentier pavé sous la neige | photo MDstudio
Pin sombre et neige claire | photo MDstudio
Banc attendant les promeneurs sous la neige | photo MDstudio
J’ai effectué une sélection. De quoi réaliser une série photographique même si les cadrages et les sujets diffèrent. Ce sujet de la neige, ici rare et éphémère, est l’occasion de m’essayer à la solarisation :
Photographie de janvier sous la pluie hivernale et glacée !
Ciel couvert et arbre dénudé, pour un sujet sauvage à jamais figé… Et de beaux reliefs en retour, que l’humidité scintillante sur le bronze :
photo MDstudio | sculpture en bronze « Les cerfs au repos » par l’artiste animalier Georges Gardet
L’image de la famille, solidaire face aux difficultés. C’est ce que j’y ai vu lorsque je me suis approchée de la statue. D’un côté, les animaux sont représentés aux aguets, oreilles dressées, chacun regardant dans une direction différente. D’un autre, ils sont tous les trois juchés sur le même promontoire, foulant le même sol. Si j’apprécie moins l’idée d’une biche entièrement dépendante du cerf pour sa survie comme sa sécurité, le trio semble soudé – au sens propre comme au sens figuré ! Le groupe apporte une touche de tendresse dans un mouvement inquiet pourtant, de soutien mutuel associé à une composition dynamique et réaliste, presque vivante et mobile dans ce frais paysage statique. Un environnement fourni par le Jardin des Plantes, à Nantes.
Quand arbres et plantes sommeillent, « Les cerfs au repos » émerveillent !
Janvier 2021. Cette année, comme annoncé lors du mash up 2020, je me propose de traiter la photographie en noir et blanc.
En comparaison de Nature apprivoisée, prédateur domestiqué ?, choisir un sujet inanimé facilite grandement la tâche ! L’on peut à loisir tourner autour de la bête sans la déranger ni l’effrayer. En revanche, contrairement au chat domestique, je n’ai bien évidemment pas pu interagir pour en changer la posture et l’expression.
A l’ombre du reconfinement, je partage brièvement quelques photographies d’un nouvel arrivé au balcon : un arbuste aux couleurs de l’automne, chatoyant même sans soleil :
Ce « Nandina » dispose d’un feuillage persistant qui change au fil des saisons. Ici il s’agit d’un « Nandina Fire Power », l’une des deux seules espèces rustiques à pouvoir s’acclimater d’un balcon orienté soleil mi-ombre :
Bien que blanchi par l’eau calcaire (puis par le solvant de la rénovation de façade effectué sans préambule), il s’accroche et profite de son rempotage :
bambou sacré & eau calcaire | photo MDstudio
Espérons qu’avec de bons soins, il survivra aux tourments et aux bourrasques du moment – une métaphore appliquée à tous ceux qui montent au front dans cette période difficile…
Jeu de mot pour ce « Raisin d’Amérique » photographié en cette fin septembre sur les bords de Loire à Nantes – ici trois stades de développement pour les grappes rappelant injustement le raisin* attribué à ce « Teinturier » ou « faux vin » :
Émeraude, ébène et magenta s’associent pour ce Phytolacca americana | photo MDstudio
*Car Phytolacca americana est là encore, une plante toxique pour les hommes comme pour les animaux. Si vous voulez voir une « vraie » grappe de raisin, comestible, rendez-vous sur Raisin – Raison du vigneron !
Raisin d’Amérique, grappes et feuillage vus de près | photo MDstudio
Nouveau cliché au bord de Loire pour une nouvelle espèce à toxicité notoire…
Ce bras de fleuve, sorte de rivage aux bâtiments ceints de verdure, continue d’accueillir les marcheurs et joggeurs en ces verdoyants murs. Y souffle désormais un tendre et vivant murmure, qui annonce au reste, l’automne et ses froides averses.
Je continue ainsi la photographie de plantes et d’arbustes à baies appelées « drupes » – cf. la publication d’hier sur le Cornouiller.
Entre deux averses fraîchement distillées, l’ombrelle de Cornouiller s’épanouit sur les rives, baignées des premières journées, de l’automne qui arrive :
Corymbe de Cornouiller sanguin ou Cornus sanguinea | photo MDstudio
Vraisemblablement un cornouiller sanguin. Probablement en raison de son écorce rosée… Ou de ses feuilles rougissantes. Mais je ne suis pas experte – ni ne prétend l’être – d’autant qu’existeraient 30 à 50 espèces dans cette famille :
Feuilles, drupes et corymbe de Cornouiller sanguin | photo MDstudio
Les baies ou « drupes » du Cornouiller seraient toxiques si ingérées en grande quantité. Ici ses sombres fruits arrondis s’élancent dans un camaïeu qui bruisse, entre les tiges de magenta et de vermillon nuancées, de feuilles chamarrées qui jaunissent ou encore verdissent :
Drupes et feuilles de Cornouiller sanguin sous la pluie | photo MDstudio
En y réfléchissant, j’avais certainement déjà photographié cet arbuste en 2017, à un stade plus avancé, dans Sentir l’automne sourdre. La surprise, la beauté, comme la nouveauté se trouvent au pas de la porte pour peu que l’on veuille bien y regarder de plus près !
On continue avec une plante elle aussi toxique pour les humains comme pour d’autres animaux mais qui constitue la nourriture presque exclusive de certaines chenilles de papillons :
Séneçon Jacobée en milieu naturel | photo MDstudio | bord de Loire à Nantes
Camaïeu doré pour ces fleurs de Jacobée, attirant les insectes dans la chaleur de l’été :
Séneçon Jacobée visités par quelques coléoptères | photo MDstudio
Le cliché a été pris en juillet et comme je l’écrivais précédemment dans Loire et Chardons, la rive a été rasée peu après la floraison. De quoi renoncer à quelques espèces de papillons !
Camaïeu rosé pour ces fruits de ricin, aux piquantes allures de bogue pigmentée sur fond de verdoyant jardin :
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | Jardin Botanique de Bordeaux | photo MDstudio
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | Jardin Botanique de Bordeaux | photo MDstudio
Si la ricine est le poison le plus mortel au monde, l’huile de ricin reste largement utilisée dans les activités humaines… Notamment en tant qu’ornement – l’arbrisseau photographié ici s’épanouit au jardin botanique de Bordeaux :
Écriteau vieilli : Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio | Jardin Botanique de Bordeaux
Espace de liberté jouxtant le bitume atone, une allée colorée détonne par sa diversité et réchauffe le citadin monochrome :
Loire et Chardons sauvages | photo MDstudio
Parallèle à un quai de macadam classé dans les plus pollués de Nantes, vit une allée de plantes, sauvages en l’occurrence, en bord de Loire. C’est avec plaisir que j’y suis passée une fois déconfinée ! En guise de visite atour de cette carte postale, place à une courte vidéo de chardons ondulant sous le vent :
Loire et Chardons • photo MDstudio
Elles tanguent au grès de la brise ; dociles, elles ploient sous l’aérien tourment. Et toujours elles reviennent dans un souple balancement, dansant une valse qui jamais ne s’épuise. Les plantes sauvages des bords de fleuve offrent dès juin un joli dépaysement ! Il est tout à fait possible de cultiver le goudron et la nature, pour peu qu’on y octroie un espace équitable.
Vidéo réalisée le même jour que la photographie partagée ci-dessus. Le bon moment car peu de temps après, tout avait été rasé – les ronces exceptées…
Suite de ma brève escapade photographique, au détour de courses « de première nécessité » comme le dit l’attestation dérogatoire au confinement. Ici, plus réjouissant cliché que le précédent, avec ses couleurs du printemps, pour un plan serré de vert et de violet :
… Qui sera probablement le même qu’avant dans sa globalité, à court terme tout du moins.
C’est parti pour une courte escapade photographique, au détour d’une sortie dérogatoire – et similaire au noir et blanc laissé-passé, ce cliché sera lui aussi en niveau de gris :
Papus ou aigrette de Crépis Biennis | photo MDstudio
Puissent ces akènes semer les graines d’idées d’aujourd’hui, les pousses d’actions de demain, vouées je le crains, à s’épanouir dans l’adversité.