Une ballade en fin d’après-midi

Le temps, l’espace et l’intention.

J’ai choisi d’orthographier le mot « ballade » (avec deux l) et non « balade » (promenade) ; simplement parce que j’essaie d’apporter une note musicale, poétique ou narrative aux photos et aux textes présentés ici. Un brin de contexte qui agrémente le contenu des séries photographiques comme des one-shots anecdotes.

Évidemment, persiste un jeu de mot avec la « balade » ; parce que toutes les sorties de repérage photographique ne visent pas l’utilitaire. Bien au contraire. Les clichés pris au détour d’une rue, au passage d’un pont, sont souvent le fruit de la contemplation alors que je me rends ailleurs. Tous les lieux sont permis !

La « fin d’après-midi » appelle les derniers rayons de soleil ; ces moments que l’on appelle « les heures dorées » ou « golden hours », en référence aux débuts et aux fins de journées. Ces changements de luminosité m’inspirent et de nombreuses photographies – voire des séries entières – y sont dédiées.

La balade en fin d’après-midi, c’est aussi un moment de détente. Qui je l’espère vous sera partagé !

Ville de nature, Nature en ville

J’aime beaucoup cette alternance d’autant qu’on y trouve plusieurs sens.

« Ville de nature » peut aussi bien s’apparenter à « la cité par obligation de vivre ensemble, nombreux » et auquel cas, on parle surtout de la nature de la ville. Pas de la verdure de la ville. Pour cette raison, j’ai écarté l’énoncé « nature de ville » car mon intention n’est pas de cartographier différents types de villes, d’architecture, d’organisation spatiale ou sociale.

« Ville de nature » peut également s’imaginer comme une « ville construite à partir de matériaux naturels » ce qui a été le cas de l’espèce humaine pendant très longtemps, et qui se retrouve encore aujourd’hui. Ou, comme c’est le cas dans les villes contemporaines, s’éveille une volonté de réintroduire la végétation au sein des villes, d’initier un temps de vert au cœur du bitume.

D’où la précision « nature en ville ».

Comment la nature trouve sa place en ville, quelle place la civilisation lui donne ; est-elle synonyme de bien-être et de vie, de destruction et de laisser-aller ? Quel duo forme Homme et Nature ? Finalement, même dans une rue pavée, lever le nez et le ciel vous verrez ! Entre guirlande de Noël, jardin potager, fleur de chantier ou parc aménagé, la nature se retrouve et nous fait respirer.

Photographie de villes et de natures…

…Entre vie citadine et vie végétale.

Une référence à mon cadre de vie. Je suis illustratrice. Je vois la photographie comme un moment de plaisir, un temps d’exercice et une source d’inspiration – voire carrément un outil de travail. MD studio en présente quelques extraits et se veut un espace de partage sans prétention.

Une référence également aux différents endroits que j’ai visités, aux moments que j’ai vécus. J’aime comparer la « vie citadine » à la « vie végétale » : les chantiers d’une cité sont similaires à la réorganisation saisonnière, les nouvelles artères assimilables aux nouvelles branches d’un arbre. Tant qu’une ville connaît des travaux, elle est en mouvement, elle connaît des changements, elle vit.

Côté matériel, les clichés photographiques de ce site ont été pris en numérique : le plus souvent avec un téléphone portable (pas le dernier de la récente publicité, non) ou dans le meilleur des cas, avec un appareil photo bridge (qui malgré son âge technologiquement parlant rend de bons et loyaux services sur les extrêmes gros plans). Les deux souffrent hélas de myopie crépusculaire et de cécité nocturne !

Idem pour les mouvements. Pour cette raison, mes clichés restent très contemplatifs et vous vous en doutez, résolument diurnes. A quelques exceptions près ! Car tout moment semble propice à la chasse. Mes Pokémons préférés ? Capturer un instant lors d’une promenade « d’aération », où la surprise est régulièrement au rendez-vous. Enregistrer des lieux pour les reproduire, plus ou moins fidèlement – voire les réagencer suivant l’objectif.

La photographie, source et ressource

Source d’interprétation et synthèse d’une ambiance

La première fois que j’ai franchement eu besoin de photographies pour dessiner, ce fut avec une illustration d’affiche, pour un évènement au jardin Japonais de l’Ile de Versailles, à Nantes : ici, il était plus important d’identifier immédiatement le jardin (le porche, un pont, des arbres à plateau et une lanterne) que de retrouver servilement un endroit donné. Trois photographies ont donc servi à la réalisation de cette illustration. Ainsi, bien que le décor représenté n‘existe pas en tant que tel, les éléments distinctifs sont fidèles aux originaux. Et une fois libérée de l’agencement perspective – masses, j’ai pu m’en donner à cœur joie sur les couleurs !

Source de création directe : le respect du cadre … ou pas !

Rapidement, j’ai nourris moins de scrupules à reproduire l’expérience. Dans la foulée, j’ai photographié l’intérieur d’un bureau de tabac-presse (avec l’accord du buraliste bien entendu) assortis d’endroits bien particuliers de Nantes, pour les plans d’un projet BD. Le repérage photo est vraiment intéressant pour ancrer un lieu – son architecture, ses espaces verts, ses passages. Et surtout utile, pour pouvoir « tourner » dans une scène lorsqu’on l’illustre. Même si on s’autorise quelques libertés par la suite ! Je pense notamment au plan d’une horloge qui ne se situe pas exactement à l’endroit en question mais c’est une autre histoire…

Ressource d’inspiration indirecte : planche de tendance !

Les planches de tendances (ou planches d’humeur) sont utilisées dans nombres de secteurs d’activité. Brièvement résumée, une planche de tendance se compose de différents éléments, qui ensembles, donnent le ton pour un projet : une ambiance, un style, une vision – au travers des couleurs, angles et courbes, matières, espaces…

En l’occurrence, j’avais besoin de ressources pour dessiner des décors, à destination d’un projet de jeu vidéo. Surtout pour une section non jouable – l’écran d’accueil, qui devait receler un parfum de jardin asiatique. Sur ces ébauches-là, je me suis composée une planche avec des photographies prises lors d’une visite au parc oriental de Maulévrier. J’ai ensuite puisé dans ce « tableau – patchwork » pour m’inspirer !

Ce qui m’a motivée à ouvrir ce site

Un cadeau. Un livre. « Composition et couleur en photographie » de Harald Mante.

A la base, je souhaitais un ouvrage sur le découpage et le cadrage (type bande-dessinée / reportage TV / cinéma). Mais les deux compères qui se sont associés dans cette quête livresque ont trouvé ce bouquin-là. Je pensais le changer… Puis en discutant, je l’ai ouvert, parcouru, puis finalement dévoré !