Akène au vent

Aigrette plumeuse et généreuse pour des akènes à la taille vertigineuse !

Akène au vent, aigrette de pissenlit ou de salsifi / sarsifi, berge de Loire à Nantes, photo MDstudio

Un air de garrigue méditerranéenne, et pourtant sur les berges Nantaises, que l’on s’y méprenne ! C’est un vrai plaisir ces derniers mois que de retrouver une ambiance plus naturelle sur le bras de la Madeleine : les fleurs et plantes indigènes*1 s’épanouissent sur le talus, pour une verte enclave accompagné d’un feuillage plus dense et qui, enfin, offre une vraie séparation avec la chaussée bruyante. Un changement que personnellement je préfère aux bâches plastiques, une reconstitution naturelle qui étoffent les arbres chenus plantés précédemment. Les parfums et les couleurs étonnent de leur variété. Je vois de nouveau quelques insectes dont quelques rares abeilles sauvages et des papillons. Difficile de choisir quoi photographier !

Ces akènes m’ont interpellés car leur groupe est aussi grand que ma main ! Donc une fois n’est pas coutume, je renoue exceptionnellement*2 avec une courte vidéo des akènes bercés par le vent, avant qu’ils ne s’élancent dans une danse aérienne digne d’un parapente :

Vidéo du bord de Loire : akènes au vent, aigrettes déployées, aussi grand que ma main | photo & vidéo MDstudio.

*1Indigènes ou locales même si j’ai parfois quelques doutes comme ici : un salsifis des prés, un énorme pissenlit ou une plante du midi ? Après recherches, j’ai trouvé deux correspondances entre le Podospermum laciniatum et le Tragopogon pratensis.

*2Contrairement à la vidéo précédente, réalisée juste avant que soit rasée l’intégralité des plantes naturelles (ronces exceptées) dans Loire et Chardons ! Un élagage, plutôt qu’un drastique débroussaillage, suffit parfois à ménager le chemin des humains dans celui de la végétation en milieu urbain. 😉

Du rouge au vert sur un blanc éphémère : rose pourprée et muguet de mai

Allons voir si la rose accompagne le muguet dans sa plus verte nouveauté !

photographie en plan rapproché, gros plan, d'un bouquet, composé de brins de muguet avec ses clochettes blanches et ses feuilles vertes, ainsi qu'une rose rouge.
Photographie de brins de muguet sertis de feuilles vertes et accompagnés d’une rose rouge – photo MDstudio

Oui je paraphrase le poème de Ronsard dans son Ode à Cassandre – dans la mesure où exceptionnellement, le bouquet de cette année ne se suffit de muguet et que la beauté de la jeunesse, comme ces deux sujets épanouis, flétrit inexorablement, au profit d’autres belles choses*.

*où la solution repose dans la liesse de l’amour pour la beauté et dans le compost pour le bouquet !

photographie en plan rapproché d'un vase avec son bouquet, composé de brins de muguet aux clochettes blanches et aux feuilles vertes, ainsi qu'une rose rouge.
Muguet de mai et rose rouge dans un vase, vue d’intérieur – photo MDstudio

Des fleurs de circonstances pour un sujet de saison que justement, j’ai tardé à photographier cette année.


Au passage, je partage la version avant et après retouches :

photographies avant – après pour la 1ère composition / vue de face du bouquet
photographies avant – après pour la 2ème composition / vue en plongée du bouquet

Les photographies originales sont réalisées avec le Huawei Mate 10 ; les versions plus contrastées sont passées par Light Room, le logiciel de retouche photo d’Adobe. Je détaille davantage ce type d’utilisation de paramètres dans Rosace en trèfle.


Le muguet, un sujet fraîchement inclus dans mes dernières illustrations, partagées sur mon bac-à-sable Yrial in Sight dans Mandala végétal : inspiration florale… Et muguet de mai ! Ainsi que dans un tutoriel dédié au dessin de brins de muguet, en mai de cette année.

Drôle d’oiseau

Y-a-t-il tromperie sur la marchandise ? Je titre de volatile à plume et à écailles, pourtant je partage une carlingue de plastique et de métal !


Cheminement : ici sur mon site de photo MD studio, je parle de rosace architecturale et végétale. En écho au thème de la rosace géométrique, sur mon bac-à-sable dessineux, j’illustre des mandala. Or le thème de ce mois-ci sur Yrial in Sight porte sur les insectes au cœur de mandala. Et quitte à parler d’insectes je pensais à leur prédateur naturel – non pas forcément les insecticides humains mais les oiseaux ! Et voici donc des photos d’un.. Drôle d’oiseau qui peuple autant le paysage citadin que leurs homologues naturels.


Beaucoup à dire sur ce mode de transport… Un transport en commun certes mais l’un des plus polluants. Bref. Habitant sous la ligne depuis des années, les avions font partie de mon quotidien visuel et sonore ! Un cliché s’imposait et si possible, une séquence :

La gestion du contre-jour apporte aussi une ambiance différente. Pour ces deux clichés, la sensibilité est la même, ISO 80 et une focale presque équivalente : F/5 sur la photo de gauche où l’avion était plus proche de moi ; F/6.3 sur la photo de droite où l’avion s’éloignait déjà.

En revanche, le temps d’exposition varie sensiblement et la luminosité change en conséquence : plus claire sur la photo originale de gauche avec une exposition plus longue (1/250ème), et plus sombre sur celle de droite avec le temps d’exposition plus court (1/500ème). Par ailleurs, la pollution lumineuse et atmosphérique rendait initialement le bleu plus terne, dans un gris coloré presque violacé. C’était l’hiver* mais dans mon intention, il s’agissait d’un ciel bleu comme j’ai pu en voir bien net en hiver. D’où un rapide rééquilibrage sous LightRoom.

Ensuite j’ai préféré retourner sur Photoshop, à l’ancienne, pour restaurer un bleu équivalent entre les deux clichés : je souhaitais conserver cette impression d’éloignement entre les deux images mais sans trop de heurt. Aperçu du travail en post prod sous Adobe Photoshop pour saisir le bleu en question :

Recherche d’un bleu presque turquoise en partant du centre de chaque photographie – ici en version comparée.

Ici j’ai procédé avec calque de réglages : la correction sélective sur le cyan et le bleu, en y ajoutant du jaune principalement et en diminuant éventuellement le magenta présent. Je mets en évidence sur fond plus sombre :

Même comparaison des deux photographies coupées au milieu mais en isolant le bleu que je cherchais à trouver pour chacune.

Pour l’exemple, j’ai accordé le bleu sur le centre des photos tandis que sur la bannière sous le titre de cet article, j’ai accordé le coin haut gauche de chaque photographie.

*Décembre 2009, je venais de recevoir le Lumix Panasonic Bridge, DMC FZ38, un appareil photo que j’ai toujours et qui m’a permis de réaliser ces clichés d’avion en vol.

*Les réalisations de Mandala d’insectes sur mon bac-à-sable, un site de dessin, de gribouilles et d’expérimentation !


Dans les deux cas, j’étais sur le mode A / Aperture / Ouverture. Lorsque j’ai pris ces photographies, je ne maîtrisais pas encore le mode de mise au point avec suivi d’objet en mouvement ! Peut-être aurais-je du choisir le mode S / Speed / Vitesse. Ceci dit, un avion vu du sol, même s’il s’approche de l’aéroport, ne « bouge » pas si vite par rapport à l’observateur. Ici, cet article est juste une brève, histoire de revoir les intentions des années précédentes.

Rosace en trèfle

Où il est question de rosace végétal mais aussi de réglages photographiques en post-prod.Car suivant les paramètres choisi, on raconte une toute autre histoire ; le matériau photographique ne change pas et pourtant, l’effet diffère sensiblement.

Le thème de la rosace est éminemment géométrique. Après m’être approchée des rosaces d’édifices religieux, je retourne aux sources, à savoir : le végétal ! Avec pour sujet un trèfle noir – en tout cas c’est ainsi que je l’appelle par rapport au trèfle vert plus répandu.

Ici les pétales s’organisent en rosace et accueillent en leur centre une goutte de rosée :

Trèfle et goutte de rosée - réglages personnels - photo MD studio.
Rosace en trèfle MD studio – réglages personnels – photo MDstudio

L’image vient d’un de mes arbustes, directement dans le pot sur le paillage. Et plutôt que de m’appesantir sur l’éternel parallèle entre nature et source d’inspiration architecturale, j’ai préféré cette fois explorer les suggestions de réglages d’autres créateurs chez LightRoom. Voici mes préférences :

A chaque image, je raconte une nouvelle histoire. Le résultat est bluffant !


Les paramètres proposés ici en variantes sont des réglages suggérés via l’interface du logiciel LightRoom, citant la « communauté LightRoom ». Ils apparaissent sous formes de miniatures, comme sur les précédentes versions du logiciel de retouche photo, mais sont cette fois-ci ces réglages sont étoffés de notes mentionnant leurs auteurs respectifs. Voici les noms des créateurs, par ordre d’apparition dans cet article :

  • Patricio Fuentes (version Lolita Lempicka)
  • Christian Moreno (version terre brûlée)
  • Richa Widyanarti-Fryatt (version très sombre)

J’hésite encore à statuer s’il s’agit d’œuvres composites quand on utilise à ce point des réglages préparés par autrui. En attendant, j’ai pris soin de noter ces créateurs directement dans le nom de mes fichiers photos, ainsi qu’en texte sur chaque photo, puis en texte alternatif et descriptif directement en base de données. Et j’apprécie de connaître les noms des photographes créateurs – ce qui n’est pas totalement gratuit puisqu’Adobe semble avoir développé un réseau social au sein de LightRoom, où l’on peut visiter les profils d’autres utilisateurs et s’y abonner. Bref, octroyer du temps d’attention. Ceci étant dit, retournons au processus de suggestions !

Lesdites suggestions sont effectuées sur la base d’un algorithme, qui je présume, étudie la photographie qu’on est en train de travailler en post-prod et en déduit des possibilités de retouches. En gros, j’ai eu l’impression de récupérer les calques de réglages de quelqu’un d’autre. Si les calques de réglages vous sont inconnus, pensez au reshade sur les jeux vidéo ou les filtres sur Instagram : le rendu consiste à modifier l’ambiance, en altérant les contrastes, la saturation ainsi que d’autres paramètres. Sur les solutions d’Adobe, Photoshop comme LightRoom, on peut en éditer les réglages.


Dans un article plus ancien, publié sur mon bac-à-sable, je m’interrogeais sur la modification des visuels via des filtres : est-ce la même œuvre ? Est-ce que l’histoire à raconter prime sur le matériau d’origine au point qu’on le modifie considérablement ? Jusqu’où aller dans l’utilisation d’un logiciel ? Depuis la réflexion portée par Filtres sur Instagram : triche ? je ne vois finalement pas trop d’évolution dans le processus, si ce n’est que les outils à disposition des photographes s’étoffent au point de littéralement prendre par la main les plus technophobes, pour leur faire découvrir et apprécier les ambiances déclinables à partir de leur cliché. Sans doute une bonne intention, qui je l’espère ne décourage pas les plus attentifs à la prise de vue initiale – ceux qui ne misent pas tout sur le travail après la prise de vue ! J’intègre une partie de mon propos directement dans cet article :

[…] Les filtres de réglages inhérents aux logiciels de dessin comme Photoshop, Medibang Paint, etc. font à mon sens partis de la création numérique. Pourquoi ? Parce que c’est à l’auteur du dessin de communiquer une ambiance, une émotion, un sens de lecture ; lorsqu’on utilise un réglage type correction sélective » hue / saturation » (hue = couleur, teinte, coloris) on reste relativement maître de ses choix et donc de sa création.

[…] Pour le partage de photographies, là aussi, tout dépend de la finalité même si l’effet rétro s’est largement démocratisé jusque dans les galeries professionnelles – je pense au Yellow Corner de Nantes notamment. Je penche pour la même position que celle des illustrations décrites plus haut : oui si vous maîtrisez vos réglages à la main, sinon non.

[…] J’ai le sentiment que, ceux qui utilisent les filtres automatisés sont davantage friands de couleurs que de formes. Les filtres Instagram et Google renforcent tant les teintes, les ombres ou les lumières, que la composition semble perdre en importance dans l’histoire que raconte la photographie.

Filtres sur Instagram : triche ? sur Yrial in Sight le

Je précise qu’en 2024, les filtres proposés par Adobe Light Rom relèvent déjà d’une autre génération d’outils, comparés à ceux cités précédemment.


Sans transition, pour terminer sur le floral : le trèfle ou le faux-trèfle s’accommode bien des espaces offrant peu de ressources, comme sur mes précédents clichés dans Brume verte de chaussée, où le végétal sait tirer partie du moindre grain au ras du bitume !

Rosace en vitrail

Où je persévère sur la géométrie de la rosace. Toujours photographiée de l’intérieur mais cette fois-ci, la lumière vient de l’extérieur. Un exercice photo réalisé sans compensation lumineuse.

D’après le cours que j’ai suivi à l’UP il y a quelques temps, la mesure de la lumière sélective / motif est conseillée pour les levers et couchers de soleil voire aussi pour la lune. Pour les vieilles pierres, on aime habituellement la mesure de la lumière moyenne pondérée. Ici j’ai réalisé ces essais photos quelques années avant de suivre le cours en question ! Mais revenir dessus m’a permis d’éclaircir certaines raisons de ratés et réussis.

Je suppose que photographier un vitrail s’apparenterait davantage à un lever de soleil qu’aux vieilles pierres, en raison du puis de lumière imposé par le vitrail lui-même. Voici deux essais mal équilibrés suivi d’un troisième plus proche de l’impression initiale :

La priorité est toujours donnée à l’ouverture puisque le sujet est statique et qu’en théorie, la photographe l’est aussi !

Sources : photographies personnelles de la Cathédrale Saint Pierre à Montpellier.

L’exercice photographique pour équilibrer lumière et ombre, extérieur et intérieur, m’a servi de base pour imaginer l’illustration dont je parlais en début d’année à la fois sur MD studio et sur mon bac-à-sable, Yrial in Sight ! Sur ce site MD studio, il s’agit de Rosace au détour d’un escalier – une base photographique qui est plus détaillée dans son exécution 2D dans Carte de Noël : vitraux, rosace et bonsaï ! ainsi que Comment une rosace devient un mandala ?

Il est parfois intéressant de découper une peinture comme on le ferait avec un vitrail – d’ailleurs un vitrail c’est aussi une ou des scènes picturales en verre coloré, une technique où l’image est redécoupée et réassemblée, d’une certaine façon. Concernant la peinture numérique, je me suis essayée à ce type de découpe dans Artbook collaboratif No-Xice© : Winteries et sur fond sombre, le contraste coloré est chatoyant, rehaussé.

Quant à la mesure de la lumière, je parle de récents essais dans Bourgeon, éclosion, floraison – mesure de la lumière sur la mesure spot ou points.

Bourgeon, éclosion, floraison – mesure de la lumière

Un magnolia en ville. Photo surprise*, ce n’est pas ce que j’ai prévu pour Février dans ma road map ! Bien. Contexte de la photo :

  • grand vent (indiqué de force 6 mais je pense ici entre deux accalmies),
  • sujet très mobile par conséquent et éclaircies brèves,
  • effet d’humidité (fortes pluies) déjà chassé par le vent donc pas d’effets gouttes / couleurs plus vives que j’apprécie d’habitude.

Deux clichés où je ne change qu’un seul paramètre. Ici la focale, l’ISO et l’ouverture reste inchangés. Les deux photographies ci-dessous sont partagées sans retraitement :

Comparaison entre deux photos : même sujet, même cadrage. Change juste la mesure de la lumière.

En l’occurrence, j’ai juste changé la mesure de la lumière :

  • premier cliché en mesure spot (appelée ici « points »);
  • deuxième cliché en moyenne pondérée centrale, qui s’est révélée beaucoup plus sombre que le premier. J’ai cru que c’était parce que j’avais changé le mode de mesure de la lumière mais après avoir édité les paramètres, il s’avère que l’obscurcissement est dû à la vitesse d’obturation – qui s’est ajustée automatiquement, sans que je la règle sur le téléphone.

Globalement je reste très contente de la lentille et du logiciel embarqué sur le Huawei Mate 10. Même s’il y a 6 ou 7 ans à présent. Le seul souci que je rencontre souvent c’est que la mesure de la lumière devrait pouvoir se faire à la pipette sur l’écran, avec les collimateurs ; or je crois ne pouvoir régler que la profondeur de champ en tactile, pas l’endroit où je souhaite mesurer la lumière avant de photographier.

photographie d’un bourgeon de magnolia, où l’on devine les pétales sous la coque fendillée – photo MDstudio

Photographie avec l’intention initiale : zoom sur le bourgeon fendillé. J’ai peu retouché la photo, juste resaturé le rose chaud des pétales et le bleu froid du ciel. Le vignettage blanc permet de centrer le regard sur le sujet volontairement excentré. Et pas de filtre automatisé !


*Et pour l’anecdote : je n’aurais pas photographié cet arbre si mes cheveux ne s’y étaient pris alors que je passais sous les branches !

Rosace au détour d’un escalier

Photographies qui ont alimenté une illustration.

Rosace au détour d’un escalier – un lieu qui m’a intriguée puis inspirée récemment. Je n’avais jamais été si proche d’un ornement de ce type et la taille de celle-ci est impressionnante quand on est juste à côté.

Elle mesure l’équivalent de trois escaliers en hauteur. J’ai choisi de ne pas retoucher les clichés en enlevant les mains courantes : ces garde-corps permettent de donner une échelle dans les dimensions :

D’autant que ces rampes d’escalier épousent les courbes tout en souplesse et contrastent ainsi avec l’aspect plus rigide et massif de la pierre :

Ici je partage ces quelques photographies pour étayer un autre article incluant cette rosace : le processus d’illustration d’une carte de vœux incluant un arbre – initialement un bonsaï dans un vitrail et qui a motivé la réalisation d’une forme géométrique.


Sources :

Autres lieux historiques en pierre photographiés sur MD studio : l’abbaye de Fontevraud dont certaines toitures m’évoquent des pommes de pin et la voûte du vestibule d’entée au château de Chenonceau ; le scénario de visite comme la texture de ce genre d’édifice m’avaient déjà intéressée, en extérieur dans Le dragon de Chinon et en intérieur dans Lumière dans l’escalier de nouveau à Chenonceau. Toutefois je ne m’étais jamais autant approchée du rosace !

Sur un toit escarpé

Photographie de nuit d’un cervidé lumineux, surplombant la rue depuis un promontoire des plus citadins. La sculpture représente l’animal comme arrivé au sommet d’un col escarpé, éclairé de teintes chaudes allant du jaune au rose en passant par l’orange. Cliché nocturne pour les festivités de Noël 2023 à Nantes lors du Voyage en Hiver.

…Et la découverte des installations de Vincent Olinet, sur les façades comme sur les toits !

Installation lumineuse représentant un cervidé, une création de Vincent Olinet.
Installation lumineuse de Vincent Olinet | ville de Nantes, Noël 2023 | photo MDstudio.

Au détour des rues, guettez quelques moulures irisées, accompagnées de consoles colorées, de mascarons diaprés ou de sculptures chamarrées. Ces installations lumineuses me rappellent un peu les lampions lors des nocturnes au Parc Oriental de Maulévrier – un jardin japonais que l’on peut visiter de jour comme de nuit en été. Ici évidemment, on change d’échelle ! Les décorations « La nuit je vois » sont constituées de tissus éclairés de l’intérieur, électriquement. Des créations de l’entreprise ACTiLED Lighting à l’initiative de l’artiste Vincent Olinet pour ce Noël Nantais.

Quelques sources si vous souhaitez aller plus loin :

Joyeuses Fêtes et bonne escapade sur le parcours du voyage en hiver à Nantes !

Souci furtivement ensoleillé aux heures dorées

Commençons l’année avec une synthèse de ce dont j’aimerais parler en 2023 – à savoir l’apprentissage des réglages avec un appareil photo numérique. Un APN pour les initiés. A mon niveau, l’apprentissage s’est révélé un peu laborieux l’an dernier !


Plants fleuris le long d’une allée au quartier Feydeau du centre-ville de Nantes. Jadis couloir d’eau et aujourd’hui couloir de verdure, les massifs épanouis égayent le revêtement minéral de l’allée joignant le Boulevard Philippot au Quai de Turenne. Plus précisément, le plan de souci officinal se trouve entre la librairie médicale et le centre hospitalier universitaire. La thématique semblait toute trouvée !

Fleurs de Souci ensoleillées aux heures dorées, hiver 2022 | photo MDstudio
Fleurs de Souci ensoleillées aux heures dorées, hiver 2022 | photo MDstudio

La photographie se concentre sur une corolle de souci, placée au centre du cliché, aux heures dorées d’une journée tantôt pluvieuse tantôt brumeuse, mais offrant une belle éclaircie au moment du cliché et restituant ainsi de beaux volumes en fin de journée. La lumière automnale ravive les couleurs naturelles du calendula tandis que les ombres allongées de novembre rehaussent l’ensemble.

Photographie réalisée avec le zoom du bridge Lumix Panasonic FZ38

Mode d’acquisition : priorité vitesse en raison du vent et de l’intention (1)

  • F 4,0 ou F/4
  • Temps d’exposition 1/1000 secondes

ISO choisi : 400 (un bon compromis sur la petite vitesse, sans trop de grain / bruit)

Balance des Blancs : ensoleillé (2)

Mesure de la lumière : moyenne pondérée (3)

Mise au point : 1 point, avec assistance MF pour le focus sur le sujet – je ne me souviens plus si j’ai choisi « 1 point statique » ou « 1 point haute vitesse », MF verrouille l’AF en 1 point de toute façon !

Compensation de l’exposition : aucune, j’ai trouvé le résultat satisfaisant

(1) Concernant le mode d’acquisition : étant moins douée avec le mode vitesse, j’ai souhaité l’expérimenter pour sortir de ma zone de confort ! Durant les exercices entre les cours*, j’ai eu des retours souvent réussis en mode ouverture et invariablement ratés en mode vitesse. C’est d’ailleurs la priorité ouverture que j’avais initialement choisie pour cette photographie. Toutefois, le mode vitesse offre ici l’avantage de capturer un mouvement net du feuillage alors bercé par le vent, un souffle toujours très présent à cet endroit. J’aurais pu rester en vitesse lente pour « photographier le mouvement » mais je n’étais pas en possibilité d’isoler quelques branches ou feuilles sur un fond neutre. En outre, à focale équivalente (F4,0 pour les essais en mode A puis S), la priorité vitesse intensifie la saturation et la valeur des couleurs présentes à l’image, sans nécessiter de compensation d’exposition.

(2) Concernant la balance des blancs, j’ai effectué des essais en temps nuageux (météo qui correspondait à la réalité) puis en temps ensoleillé (au moment où le soleil s’est glissé entre les nuages pour frapper directement la scène photographiée). Le résultat légèrement plus sombre du mode ensoleillé me plaît davantage.

(3) Concernant la mesure de la lumière : je voulais conserver les contrastes – le jaune clair des pétales dans son écran de verdure sombre. La mesure spot m’aurait obligée à privilégier le jaune clair ou le vert sombre, ce que je ne souhaitais pas ici. Idem pour la mesure sélective, étant donné mon cadrage.  


*Texte et photographie soumise à l’évaluation du cours « Apprendre à se servir de son APN » à l’Université Permanente, en novembre 2022 – un cours animé par le photographe Thierry Leroux, orienté sur l’apprentissage technique via la découverte des réglages d’un appareil photo numérique.

Entre RAW & DNG

J’en parlais récemment dans « Photographie : APN ou smarphone ? » : sur un téléphone portable, il est possible d’enregistrer les négatifs. Je pensais tout d’abord au RAW, que je connais grâce au bridge, mais sur le téléphone, il s’agit en fait de DNG. Un format de fichier pris en charge par Google – donc pour un OS de smartphone Android, c’est logique.

Les formats DNG et RAW sont en fait très semblables, à quelques différences près – leur poids et leur compatibilité avec les différents logiciels de retouche photos. Le DNG serait en général plus léger et l’initiative me paraît appropriée pour éviter de surcharger la mémoire d’un téléphone ou d’un APN récent. Ou d’un ordinateur, in fine !

Le format DNG offrirait donc les mêmes possibilités de modification que le format RAW – ci après, ouverture du fichier dans Camera RAW, un logiciel de l’éditeur Adobe :

photographie versus DNG ou "négatif" photographique
Un essai rapide pour tester le format DNG : photographie en haut et aperçu écran en bas !

D’après Adobe encore, l’éditeur logiciel connu entre autre pour Photoshop et LightRoom, les RAW comme les DNG sont ce qu’on appelle des « fichiers d’image bruts » : ils disposent de toutes les informations perçues par le viseur. Le format DNG semble de nos jours le plus pérenne car normé et donc compatible avec de nombreux logiciels. Précisons tout de même que cette spécification, Digital Negative ou DNG, est une création d’Adobe mais reste un format ouvert et non propriétaire.

Sources pour approfondir le sujet :

Personnellement, tant qu’un logiciel comme DarkTable, Photoshop, ou LightRoom ou comme dans l’exemple, Camera Raw, me permet toujours d’ouvrir les anciens RAW de mon vénérable bridge, je ne pense pas inclure les RAW en question dans de nouveaux DNG – sauf si j’ai vraiment besoin de revoir une image ancienne ou d’en partager le fichier brut justement. A priori, les produits Adobe CC prennent en charge ces « vieux » formats ; dans le cas contraire, restera toujours la possibilité d’utiliser Adobe DNG Converter pour convertir un RAW en DNG ! Ce qui est sûr en revanche, c’est que j’utiliserai le format DNG à l’avenir si le système d’exploitation le propose.


Sur ce, je vous souhaite d’agréables festivités de fin et début d’année ! 2023 sera, de mon côté, plutôt concentrée sur la pratique comparative de différents réglages avec le bridge.