Aigrette plumeuse et généreuse pour des akènes à la taille vertigineuse !
Un air de garrigue méditerranéenne, et pourtant sur les berges Nantaises, que l’on s’y méprenne ! C’est un vrai plaisir ces derniers mois que de retrouver une ambiance plus naturelle sur le bras de la Madeleine : les fleurs et plantes indigènes*1 s’épanouissent sur le talus, pour une verte enclave accompagné d’un feuillage plus dense et qui, enfin, offre une vraie séparation avec la chaussée bruyante. Un changement que personnellement je préfère aux bâches plastiques, une reconstitution naturelle qui étoffent les arbres chenus plantés précédemment. Les parfums et les couleurs étonnent de leur variété. Je vois de nouveau quelques insectes dont quelques rares abeilles sauvages et des papillons. Difficile de choisir quoi photographier !
Ces akènes m’ont interpellés car leur groupe est aussi grand que ma main ! Donc une fois n’est pas coutume, je renoue exceptionnellement*2 avec une courte vidéo des akènes bercés par le vent, avant qu’ils ne s’élancent dans une danse aérienne digne d’un parapente :
*1Indigènes ou locales même si j’ai parfois quelques doutes comme ici : un salsifis des prés, un énorme pissenlit ou une plante du midi ? Après recherches, j’ai trouvé deux correspondances entre le Podospermum laciniatum et le Tragopogon pratensis.
*2Contrairement à la vidéo précédente, réalisée juste avant que soit rasée l’intégralité des plantes naturelles (ronces exceptées) dans Loire et Chardons ! Un élagage, plutôt qu’un drastique débroussaillage, suffit parfois à ménager le chemin des humains dans celui de la végétation en milieu urbain. 😉
Allons voir si la rose accompagne le muguet dans sa plus verte nouveauté !
Oui je paraphrase le poème de Ronsard dans son Ode à Cassandre – dans la mesure où exceptionnellement, le bouquet de cette année ne se suffit de muguet et que la beauté de la jeunesse, comme ces deux sujets épanouis, flétrit inexorablement, au profit d’autres belles choses*.
*où la solution repose dans la liesse de l’amour pour la beauté et dans le compost pour le bouquet !
Des fleurs de circonstances pour un sujet de saison que justement, j’ai tardé à photographier cette année.
Au passage, je partage la version avant et après retouches :
Les photographies originales sont réalisées avec le Huawei Mate 10 ; les versions plus contrastées sont passées par Light Room, le logiciel de retouche photo d’Adobe. Je détaille davantage ce type d’utilisation de paramètres dans Rosace en trèfle.
Où il est question de rosace végétal mais aussi de réglages photographiques en post-prod.Car suivant les paramètres choisi, on raconte une toute autre histoire ; le matériau photographique ne change pas et pourtant, l’effet diffère sensiblement.
Le thème de la rosace est éminemment géométrique. Après m’être approchée des rosaces d’édifices religieux, je retourne aux sources, à savoir : le végétal ! Avec pour sujet un trèfle noir – en tout cas c’est ainsi que je l’appelle par rapport au trèfle vert plus répandu.
Ici les pétales s’organisent en rosace et accueillent en leur centre une goutte de rosée :
L’image vient d’un de mes arbustes, directement dans le pot sur le paillage. Et plutôt que de m’appesantir sur l’éternel parallèle entre nature et source d’inspiration architecturale, j’ai préféré cette fois explorer les suggestions de réglages d’autres créateurs chez LightRoom. Voici mes préférences :
A chaque image, je raconte une nouvelle histoire. Le résultat est bluffant !
Les paramètres proposés ici en variantes sont des réglages suggérés via l’interface du logiciel LightRoom, citant la « communauté LightRoom ». Ils apparaissent sous formes de miniatures, comme sur les précédentes versions du logiciel de retouche photo, mais sont cette fois-ci ces réglages sont étoffés de notes mentionnant leurs auteurs respectifs. Voici les noms des créateurs, par ordre d’apparition dans cet article :
Patricio Fuentes (version Lolita Lempicka)
Christian Moreno (version terre brûlée)
Richa Widyanarti-Fryatt (version très sombre)
J’hésite encore à statuer s’il s’agit d’œuvres composites quand on utilise à ce point des réglages préparés par autrui. En attendant, j’ai pris soin de noter ces créateurs directement dans le nom de mes fichiers photos, ainsi qu’en texte sur chaque photo, puis en texte alternatif et descriptif directement en base de données. Et j’apprécie de connaître les noms des photographes créateurs – ce qui n’est pas totalement gratuit puisqu’Adobe semble avoir développé un réseau social au sein de LightRoom, où l’on peut visiter les profils d’autres utilisateurs et s’y abonner. Bref, octroyer du temps d’attention. Ceci étant dit, retournons au processus de suggestions !
Lesdites suggestions sont effectuées sur la base d’un algorithme, qui je présume, étudie la photographie qu’on est en train de travailler en post-prod et en déduit des possibilités de retouches. En gros, j’ai eu l’impression de récupérer les calques de réglages de quelqu’un d’autre. Si les calques de réglages vous sont inconnus, pensez au reshade sur les jeux vidéo ou les filtres sur Instagram : le rendu consiste à modifier l’ambiance, en altérant les contrastes, la saturation ainsi que d’autres paramètres. Sur les solutions d’Adobe, Photoshop comme LightRoom, on peut en éditer les réglages.
Dans un article plus ancien, publié sur mon bac-à-sable, je m’interrogeais sur la modification des visuels via des filtres : est-ce la même œuvre ? Est-ce que l’histoire à raconter prime sur le matériau d’origine au point qu’on le modifie considérablement ? Jusqu’où aller dans l’utilisation d’un logiciel ? Depuis la réflexion portée par Filtres sur Instagram : triche ? je ne vois finalement pas trop d’évolution dans le processus, si ce n’est que les outils à disposition des photographes s’étoffent au point de littéralement prendre par la main les plus technophobes, pour leur faire découvrir et apprécier les ambiances déclinables à partir de leur cliché. Sans doute une bonne intention, qui je l’espère ne décourage pas les plus attentifs à la prise de vue initiale – ceux qui ne misent pas tout sur le travail après la prise de vue ! J’intègre une partie de mon propos directement dans cet article :
[…] Les filtres de réglages inhérents aux logiciels de dessin comme Photoshop, Medibang Paint, etc. font à mon sens partis de la création numérique. Pourquoi ? Parce que c’est à l’auteur du dessin de communiquer une ambiance, une émotion, un sens de lecture ; lorsqu’on utilise un réglage type correction sélective » hue / saturation » (hue = couleur, teinte, coloris) on reste relativement maître de ses choix et donc de sa création.
[…] Pour le partage de photographies, là aussi, tout dépend de la finalité même si l’effet rétro s’est largement démocratisé jusque dans les galeries professionnelles – je pense au Yellow Corner de Nantes notamment. Je penche pour la même position que celle des illustrations décrites plus haut : oui si vous maîtrisez vos réglages à la main, sinon non.
[…] J’ai le sentiment que, ceux qui utilisent les filtres automatisés sont davantage friands de couleurs que de formes. Les filtres Instagram et Google renforcent tant les teintes, les ombres ou les lumières, que la composition semble perdre en importance dans l’histoire que raconte la photographie.
Filtres sur Instagram : triche ? sur Yrial in Sight le
Je précise qu’en 2024, les filtres proposés par Adobe Light Rom relèvent déjà d’une autre génération d’outils, comparés à ceux cités précédemment.
Sans transition, pour terminer sur le floral : le trèfle ou le faux-trèfle s’accommode bien des espaces offrant peu de ressources, comme sur mes précédents clichés dans Brume verte de chaussée, où le végétal sait tirer partie du moindre grain au ras du bitume !
Surprise, je n’avais encore jamais partagé de photographies de jonquilles ! Enfant, j’en ai pourtant vu tous les ans. Pour moi ce sont surtout des fleurs de sous-bois mais une ville peut tout à fait décider d’en égayer de nombreux massifs, en pleine rue, comme montré sur ce cliché :
La jonquille est une fleur de saison et traditionnellement, ce type de narcisse annonce la sortie de l’hiver. Malgré les perturbations climatiques, les giboulées prennent également part à ces premières floraisons. Pour preuve : une averse de petits grêlons a écourté cette tardive séance photographique.
Quelques exemples applicatifs en dessin et illustration – ici en études de la nature :
Pâquerettes écloses aux pelouses vertes – un doux contraste pour cette photographie prise à l’ombre des branches :
Suivie d’un magnifique contraste en plein soleil, pour des clichés toujours en noir et blanc cette année :
Pâquerettes, certes… Mais pissenlit aussi !
Priorité donc ce mois-ci aux fleurs sauvages, peuplant les zones périurbaines et accueillant tantôt les insectes butineurs comme les humains flâneurs !
Deux heures d’une neige qui promptement dégèle… Où l’on dégaine l’appareil plus vite que la glissade pour capturer ces quelques instants gelés ! Trois clichés pris à la pause déjeuner :
J’ai effectué une sélection. De quoi réaliser une série photographique même si les cadrages et les sujets diffèrent. Ce sujet de la neige, ici rare et éphémère, est l’occasion de m’essayer à la solarisation :
Photographie de janvier sous la pluie hivernale et glacée !
Ciel couvert et arbre dénudé, pour un sujet sauvage à jamais figé… Et de beaux reliefs en retour, que l’humidité scintillante sur le bronze :
L’image de la famille, solidaire face aux difficultés. C’est ce que j’y ai vu lorsque je me suis approchée de la statue. D’un côté, les animaux sont représentés aux aguets, oreilles dressées, chacun regardant dans une direction différente. D’un autre, ils sont tous les trois juchés sur le même promontoire, foulant le même sol. Si j’apprécie moins l’idée d’une biche entièrement dépendante du cerf pour sa survie comme sa sécurité, le trio semble soudé – au sens propre comme au sens figuré ! Le groupe apporte une touche de tendresse dans un mouvement inquiet pourtant, de soutien mutuel associé à une composition dynamique et réaliste, presque vivante et mobile dans ce frais paysage statique. Un environnement fourni par le Jardin des Plantes, à Nantes.
Quand arbres et plantes sommeillent, « Les cerfs au repos » émerveillent !
Janvier 2021. Cette année, comme annoncé lors du mash up 2020, je me propose de traiter la photographie en noir et blanc.
En comparaison de Nature apprivoisée, prédateur domestiqué ?, choisir un sujet inanimé facilite grandement la tâche ! L’on peut à loisir tourner autour de la bête sans la déranger ni l’effrayer. En revanche, contrairement au chat domestique, je n’ai bien évidemment pas pu interagir pour en changer la posture et l’expression.
A l’ombre du reconfinement, je partage brièvement quelques photographies d’un nouvel arrivé au balcon : un arbuste aux couleurs de l’automne, chatoyant même sans soleil :
Ce « Nandina » dispose d’un feuillage persistant qui change au fil des saisons. Ici il s’agit d’un « Nandina Fire Power », l’une des deux seules espèces rustiques à pouvoir s’acclimater d’un balcon orienté soleil mi-ombre :
Bien que blanchi par l’eau calcaire (puis par le solvant de la rénovation de façade effectué sans préambule), il s’accroche et profite de son rempotage :
Espérons qu’avec de bons soins, il survivra aux tourments et aux bourrasques du moment – une métaphore appliquée à tous ceux qui montent au front dans cette période difficile…
Jeu de mot pour ce « Raisin d’Amérique » photographié en cette fin septembre sur les bords de Loire à Nantes – ici trois stades de développement pour les grappes rappelant injustement le raisin* attribué à ce « Teinturier » ou « faux vin » :
*Car Phytolacca americana est là encore, une plante toxique pour les hommes comme pour les animaux. Si vous voulez voir une « vraie » grappe de raisin, comestible, rendez-vous sur Raisin – Raison du vigneron !
Nouveau cliché au bord de Loire pour une nouvelle espèce à toxicité notoire…
Ce bras de fleuve, sorte de rivage aux bâtiments ceints de verdure, continue d’accueillir les marcheurs et joggeurs en ces verdoyants murs. Y souffle désormais un tendre et vivant murmure, qui annonce au reste, l’automne et ses froides averses.
Je continue ainsi la photographie de plantes et d’arbustes à baies appelées « drupes » – cf. la publication d’hier sur le Cornouiller.