Loire et Cornouiller

Entre deux averses fraîchement distillées, l’ombrelle de Cornouiller s’épanouit sur les rives, baignées des premières journées, de l’automne qui arrive :

Corymbe de Cornouiller sanguin ou Cornus sanguinea | photo MDstudio
Corymbe de Cornouiller sanguin ou Cornus sanguinea | photo MDstudio

Vraisemblablement un cornouiller sanguin. Probablement en raison de son écorce rosée… Ou de ses feuilles rougissantes. Mais je ne suis pas experte – ni ne prétend l’être – d’autant qu’existeraient 30 à 50 espèces dans cette famille :

Feuilles, drupes et corymbe de Cornouiller sanguin | photo MDstudio
Feuilles, drupes et corymbe de Cornouiller sanguin | photo MDstudio

Les baies ou « drupes » du Cornouiller seraient toxiques si ingérées en grande quantité. Ici ses sombres fruits arrondis s’élancent dans un camaïeu qui bruisse, entre les tiges de magenta et de vermillon nuancées, de feuilles chamarrées qui jaunissent ou encore verdissent :

Drupes et corymbe de Cornouiller sanguin sous la pluie | photo MDstudio
Drupes et feuilles de Cornouiller sanguin sous la pluie | photo MDstudio

En y réfléchissant, j’avais certainement déjà photographié cet arbuste en 2017, à un stade plus avancé, dans Sentir l’automne sourdre. La surprise, la beauté, comme la nouveauté se trouvent au pas de la porte pour peu que l’on veuille bien y regarder de plus près !

Séneçon Jacobée au cœur de l’été

On continue avec une plante elle aussi toxique pour les humains comme pour d’autres animaux mais qui constitue la nourriture presque exclusive de certaines chenilles de papillons :

Séneçon Jacobée | photo MDstudio
Séneçon Jacobée en milieu naturel | photo MDstudio | bord de Loire à Nantes

Camaïeu doré pour ces fleurs de Jacobée, attirant les insectes dans la chaleur de l’été :

Séneçon Jacobée | photo MDstudio
Séneçon Jacobée visités par quelques coléoptères | photo MDstudio

Le cliché a été pris en juillet et comme je l’écrivais précédemment dans Loire et Chardons, la rive a été rasée peu après la floraison. De quoi renoncer à quelques espèces de papillons !

Ricinius Communis ou Ricin commun

Camaïeu rosé pour ces fruits de ricin, aux piquantes allures de bogue pigmentée sur fond de verdoyant jardin :

Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | Jardin Botanique de Bordeaux | photo MDstudio
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun |  Jardin Botanique de Bordeaux | photo MDstudio

Si la ricine est le poison le plus mortel au monde, l’huile de ricin reste largement utilisée dans les activités humaines… Notamment en tant qu’ornement – l’arbrisseau photographié ici s’épanouit au jardin botanique de Bordeaux :

Ecriteau vieilli : Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio | Jardin Botanique de Bordeaux
Écriteau vieilli : Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio | Jardin Botanique de Bordeaux

Loire et Chardons

Espace de liberté jouxtant le bitume atone, une allée colorée détonne par sa diversité et réchauffe le citadin monochrome :

gros plan sur chardons rose | Loire et Chardons sauvages | photo MDstudio
Loire et Chardons sauvages | photo MDstudio

Parallèle à un quai de macadam classé dans les plus pollués de Nantes, vit une allée de plantes, sauvages en l’occurrence, en bord de Loire. C’est avec plaisir que j’y suis passée une fois déconfinée ! En guise de visite atour de cette carte postale, place à une courte vidéo de chardons ondulant sous le vent :

Loire et Chardons • photo MDstudio

Elles tanguent au grès de la brise ; dociles, elles ploient sous l’aérien tourment. Et toujours elles reviennent dans un souple balancement, dansant une valse qui jamais ne s’épuise. Les plantes sauvages des bords de fleuve offrent dès juin un joli dépaysement ! Il est tout à fait possible de cultiver le goudron et la nature, pour peu qu’on y octroie un espace équitable.

Vidéo réalisée le même jour que la photographie partagée ci-dessus. Le bon moment car peu de temps après, tout avait été rasé – les ronces exceptées…

Mai de près | trèfles des prés

Suite de ma brève escapade photographique, au détour de courses « de première nécessité » comme le dit l’attestation dérogatoire au confinement. Ici, plus réjouissant cliché que le précédent, avec ses couleurs du printemps, pour un plan serré de vert et de violet :

Un trèfle des prés vu de près | photo MDstudio
Un trèfle des prés vu de près | photo MDstudio

Mai | graminées du monde d’après

… Qui sera probablement le même qu’avant dans sa globalité, à court terme tout du moins.

C’est parti pour une courte escapade photographique, au détour d’une sortie dérogatoire – et similaire au noir et blanc laissé-passé, ce cliché sera lui aussi en niveau de gris :

Crépis Biennis en aigrette | photo MDstudio
Papus ou aigrette de Crépis Biennis | photo MDstudio

Puissent ces akènes semer les graines d’idées d’aujourd’hui, les pousses d’actions de demain, vouées je le crains, à s’épanouir dans l’adversité.

De pollen ou de graine garni, un jardin épanoui

Espace de création esthétique, alimentaire, voire de soins herboristes et pour diverses espèces dont la nôtre, utilitaire. Évidemment, pour Ville de nature, Nature en ville, je me concentre ici sur le jardin citadin.

Une série photographique essentiellement réalisée d’une traite en 2019, à deux exceptions* près. Et où je m’attarde parfois sur les floraisons – comme celle de l’artichaut ou du tournesol :

Galerie de portraits fleuris où chaque sujet a les racines dans la terre et la tête tournée vers le ciel. Épanoui d’eau et de soleil, ouvert au contact de pollinisateurs. Dans un jardin réjouissant à l’œil comme à l’estomac, pour les humains, les insectes, les oiseaux et les frugivores ou insectivores en général.

L’accent se porte sur certaines étapes d’éclosions et la venue de différents pollinisateurs – dans un jardin rural, un jardin potager de quartier ou une plante s’affranchissant des murs, au détour d’une venelle de faubourg. Pour les textes explicatifs et le nom des espèces photographiées, je vous invite à revoir les photos oneshot anecdote Labeur de butineur sur une fleur, Trompettes de Virginie et Jardin potager de quartier, dont sont issus la majorité des clichés.

*Plus anecdotique encore, j’ai repris ici le Chelidonium Majus photographié dans A fleur de muraille [1] et l’éclosion de l’artichaut commun issu d’une de mes toutes premières séries photographiques : Éclosion de l’hiver, floraison printanière.

Turquoise rosé – cobalt orangé

Elles flirtent avec le vent. Légères, elles bruissent furtivement. Et pour ceux levant leurs têtes, elles ornent le ciel de crêtes : ces notes colorées, précèdent les chants, les lumières et les décorations de fin d’année, elles sont le signal d’un arbre qui déjà à l’hiver s’apprête. Ses feuilles se parent progressivement d’or orangé, de brun rosé, de magenta poudré. Elles pourraient postuler pour un camaïeu – interprète. Si ce poste existe. Aussi là je m’arrête :

 

Face au bâtiment qui droitement nous toise, ce patchwork organique effeuille le cobalt et le turquoise.

 

Grisaille colorée en midi-méditerranée

En cet automne fraîchement installé, quelques clichés de végétation pris courant de l’été. Et en guise d’exception, une végétation de garrigue calcaire aux couleurs de saison !

Vert de jade ou vert de gris, s’épanouissant parfois à même la roche ou sur un sol aride jusqu’à 1 400 mètres, voici photographiées trois espèces présentes en midi-méditerranée :

Orpin de Nice ou Sedum Sediforme | photo MDstudio
Orpin de Nice ou Sedum Sediforme | photo MDstudio

Stéhéline douteuse ou Staehelina Dubia | photo MDstudio
Stéhéline douteuse ou Staehelina Dubia | photo MDstudio

ciste blanc ou Cistus Albidus | photo MDstudio
Ciste blanc ou Cistus Albidus | photo MDstudio

Aparté : le semis du ciste blanc ou « rose des roches » est possible à l’automne sous un climat méridional donc c’est le moment !

Photographies réalisées dans une milieu montagneux, jouxtant le gouffre de Cabrespine dans l’Aude, en Occitanie, entre plaine et Montagne Noire.

Trompettes de Virginie

Autres fleurs estivales d’août : la Trompette de Virginie, avec ses corolles aux vives couleurs rehaussées d’un sombre feuillage.

Ici, un massif qui semble s’épancher de la façade vers la rue, tel un dense habillage :

Trompette de Virginie
Des Trompettes de Virginie s’épanchent d’une façade

Trompette de Virginie : pétales, bourgeons
Trompette de Virginie : pétales, bourgeons et insecte !