Jonquille & Giboulée, photographiée & dessinée

Surprise, je n’avais encore jamais partagé de photographies de jonquilles ! Enfant, j’en ai pourtant vu tous les ans. Pour moi ce sont surtout des fleurs de sous-bois mais une ville peut tout à fait décider d’en égayer de nombreux massifs, en pleine rue, comme montré sur ce cliché :

Massif de jonquilles, bâtiments en arrière-plan | plantes et rue de faubourg | photo MDstudio
milieu rurbain, un brin végétal sur fond de colosse mural | photo MDstudio

La jonquille est une fleur de saison et traditionnellement, ce type de narcisse annonce la sortie de l’hiver. Malgré les perturbations climatiques, les giboulées prennent également part à ces premières floraisons. Pour preuve : une averse de petits grêlons a écourté cette tardive séance photographique.

Quelques exemples applicatifs en dessin et illustration – ici en études de la nature :

illustration en noir et blanc de jonquille vue de profil

Étude de jonquille 2
Maud Dabadie sur MDdrawing + quelques variations dans étude de la nature, jonquille vue de profil sur mon bac-à-sable Yrial in Sight !

Étude de jonquille 1
Maud Dabadie sur MDdrawing
+ étude originale dans jonquille vue de face sur Yrial in Sight

dessin en noir et blanc de jonquille vue de face

La jonquille est aussi devenue un symbole de la lutte contre le cancer, portant l’idée de l’espoir et de la renaissance.

Comparaison

Pour réaliser ce type de clichés qui comparent le même bâtiment sur un intervalle de trois ans, mieux vaut conserver le même point de vue et essayer de trouver une météo comparable, à saison équivalente, à la même heure si possible. Ce qui n’est pas le cas ici. L’exercice s’avère toutefois intéressant :

Un rapide avant-après – toujours en chantier pour le moment

J’ai longuement hésité à partager les clichés annoncés le mois dernier : je n’ai malheureusement pas photographié le bâtiment en l’état avant le début du chantier et actuellement les travaux sont toujours en cours.

La photographie d’une séquence se passe indéniablement mieux dans une même unité de temps, comme dans mon premier essai En août, point de doute où le sujet photographié était certes, bien vivant et en mouvement, donc potentiellement plus difficile à cadrer contrairement à un édifice statique, mais où j’avais pu conserver des points de repères, a contrario de grands travaux qui modifient l’ensemble du paysage…Jusqu’aux arbres et à la chaussée.

Variations

Variations en ronds, variations de style et de temps…

photographie en noir et blanc, lampadaires sphériques au premier plan, horloge ronde en arrière-plan. parvis gare SNCF Sud. Nantes.
variation circulaire – horloge et lampadaire | photo MDstudio

…Photographie en noir et blanc sur un parvis bien changé à présent : celui de la gare Sud de Nantes avant les travaux. Un cliché crépusculaire, presque nocturne, ou l’horloge murale en arrière-plan fait écho aux formes rondes des cloches du lampadaire du premier plan. Le cadrage en diagonale apporte du dynamisme, essentiel pour un lieu d’activité comme le ferroviaire ! J’espère pouvoir montrer quelques clichés des modifications architecturales du bâtiment, en extérieur, le mois prochain.

Évolutions

Tourne-vent à contre-temps ? Tandis que ses pales courbent le souffle d’air, ses pâles courbes enchantent l’ère…

Eolienne aux allures de girouette. Photographie en noir et blanc. Tourne-vent.
Éolienne aux allures de girouette et de tourne-vent | Photographie en noir et blanc | photo MDstudio

…D’une énergie produite différemment. Depuis les moulins à vent, à eau et à grain, la technique a bien évolué. De manière générale, je reste mitigée entre l’innovation technologique et l’impact tant sonore qu’environnemental des éoliennes – en terme de fixation au sol, de production et de recyclage. Néanmoins, je suis convaincue de la nécessité de diversifier les modes de productions d’énergie et d’ici-là, c’est toujours un plaisir de croiser cette petite girouette aux allures de tourne-vent, qui alimente un bassin de retraitement.

En attendant d’autres évolutions, transformations ou mutations pour l’année à venir !

Mutations

Après les transformations, les mutations !

Ciel tourmenté, Loire apaisée, au large d’un stade en resto muté :

mutations | photo MDstudio
bord de Loire, ancien stade Marcel Saupin et nouvelle Passerelle de Marcel | photo MDstudio

En quoi le pouvoir d’un cliché, argentique ou numérique, s’en trouve-t-il pour autant modifié ? En d’autres termes : une photographie numérique, visible en ligne, a-t-elle le même impact qu’une photographie imprimée ? Jusqu’où le rapport tangible à l’œuvre confère-t-il ou altère-t-il la puissance du visuel ?

La photographie connaît des évolutions techniques ; elle accompagne les transformations technologiques, éprouve régulièrement des questions déontologiques et plus récemment, écologiques. Mais y a-t-il mutations finalement ? Le support change, et avec lui, évoluent les modalités d’échanges. La circulation se modifie mais la finalité ? Pas si sûr.


Deux sources pour approfondir la question :
– Encyclopédie en ligne Universalis : Photographie et mutations technologiques sur universalis.fr/
– Parlement de la photographie : le monde de la photographie à l’heure des mutations sur culture.gouv.fr/

Transformations

Un Origami qui m’a tenue compagnie…

Origami - Pégase - table du Bar de Mme Spock, Utopiales 2021 "Transformations" | photo MDstudio
Un Origami qui m’a tenue compagnie au Bar de Mme Spock | Utopiales 2021 « Transformations » | photo MDstudio

Transformation d’un.e auteur.e inconnu.e mais que je remercie pour m’avoir intriguée un moment et pour m’avoir insufflée la thématique de ce mois, parfaitement raccord avec celle des Utopiales 2021 « Transformations » !

Origami - Pégase - table du Bar de Mme Spock, Utopiales 2021 "Transformations" | photo MDstudio
Photographie sans retouches | Origami au Bar de Mme Spock | Utopiales 2021 « Transformations » | photo MDstudio

Le chiffon de fibre végétale ou synthétique, transformé en papier, qui lui même se meut attablé en une sculpture figurative et onirique. Toast à nos prochains modes de vie et de société, à notre environnement culturel et « naturel », amenés à se transformer, tant en mythe(1) qu’en réalité(2).

Origami - Pégase - table du Bar de Mme Spock, Utopiales 2021 "Transformations" | photo MDstudio
Photographie sans retouches | Utopiales 2021 « Transformations » | photo MDstudio

(1)Transformation… En mythe : réécriture du passé à la lumière de nos connaissances actuelles. Une réinvention courante, régulièrement observée à travers l’histoire (roman national par exemple).

(2)Transformation… En réalité : dans les faits. Au présent.


La figure de Pégase m’a vraiment semblé intéressante, à la fois pour son envolée technologique (métaphore du cloud et son utilisation intensifiée, le besoin de re-connexion ou de dé-connexion en confinement, voire carrément une allégorie au développement de multivers) comme sa précipitation vers un onirisme aérien au détriment d’une réalité plus terne, plus terre à terre.

Aussi, entre précipitations orageuses et assèchements locaux, responsabilisé de tous ces changements climatiques, n’a-t-on point envie de changer d’air, de s’évader, d’échapper aux lendemains peu optimistes, quelques instants ? Prendre de la hauteur pour ensuite redescendre et s’attaquer aux problèmes de fond ?


Ici, ce Pégase est une invention fictive, humaine, une chimère élégante imaginée à partir d’animaux, le cheval et l’oiseau. Probablement des espèces que l’humain affectionne par leur beauté et leur « praticité », entre le transport et la chasse, peut-être même en tant que familiers. Toutefois, la chimère, en tant qu’association génomique de plusieurs espèces, n’est pas systématiquement irréelle…

Septembre mélodique, vestige monodique

Sur quel espace donne cet interphone ?

Un interphone relié au néant sur un chantier
Septembre mélodique, vestige monodique | photo MDstudio

Souvenir d’un bâtiment accueillant du public dans un environnement ludique, le seul témoin de festivités passées contemple l’espace à présent dénudé. Cette porte aujourd’hui symbolique accueillera-t-elle un futur public ? Que va succéder à un lieu qui concourrait au réchauffement de la rue et des cœurs ?

A chaque fois qu’on abat un édifice, déracine un parking, dépeuple une cour intérieure, je souhaite qu’y naisse un espace partagé tant pour les humains pour les autres espèces que nous côtoyions. Ou avons côtoyées. Pour qu’une échappée de verdure sourit à nos sens, nos roues et nos pas, qu’une verte trouée censure le plâtre et le bitume ; qu’un souffle d’air aère la vue, l’ouïe et l’odorat. Mais à chaque fois, en lieu et place des brins d’herbes, poussent des fondations de métal, que bientôt surplombent des étages, souvent plus hauts encore que leurs prédécesseurs.

Septembre mélodique, vestige monodique

Un pilier d'interphone esseulé sur un chantier, comme un monolithe dressé
Un interphone relié au néant sur un chantier | photo MDstudio

Septembre cinétique, vestige monolithique

Au pied des ruines, toute communication coupée
Le monolithe de la ville et son parterre de gravas | photo MDstudio
Le monolithe de la ville et son parterre de gravas
Au pied des ruines, toute communication coupée | photo MDstudio
un pavé de construction, chantier de l'ancien Wilton, au pied de l'interphone esseulé
première pierre pour le prochain projet | photo MDstudio

Toujours en mutation, perpétuellement en transformation, la cité est en cours de construction – vers une minie Trantor en cours d’apparition ?

Rentrée des classes sans impasses

Encore une année singulière pour les enseignants et apprenants. Mais avant de s’assoir au bureau ou au banc… Entre la chaussée et l’accotement, le cycliste suit ici une parallèle à l’axe piétonnier. Sur le bitume granulé en dur comme sur l’asphalte lissé et sûr, chaque humain y a sa place ; pour emprunter le bon chemin, écoliers ou salariés, suivez la trace :

photo MDstudio | photographie en noir et blanc | bitume, accotement, symbole cycliste et piéton
rentrée des classes sans impasses | signalétique cycliste et piétons | photo MDstudio

Sûr pour ce chemin adapté à nos roues et créé à nos pas, assurés ou rassurés peut-être par la perspective enseignée ; vers l’avant, l’avenir et à l’arrière, le passé. Pour les autres animaux, point de parcours excepté dans les airs.

Ce cliché est aussi un clin d’œil complémentaire au one-shot anecdote En juin avancer bon train 😉 De là à photographier toute la signalétique au sol de la sécurité routière et passagère…


Changeons alors de sol et allons sur l’eau ! Pour emprunter un autre véhicule, toujours à roues, avec un plan – séquence sur la progression d’une péniche, sur la Loire à Nantes :

  • péniche sur la Loire à Nantes | photo MDstudio
  • péniche sur la Loire à Nantes | photo MDstudio
  • péniche sur la Loire à Nantes | photo MDstudio
  • péniche sur la Loire à Nantes | photo MDstudio

Une séquence de métaphore, où le ponton du navire se dirige vers le prochain pont (masqué sur le premier plan mais dévoilé aux plans 2, 3 et 4), un horizon d’optimisme où le pont représente le passage entre deux environnements. Mais aussi une interrogation (scolaire comme théorique) : la péniche avance vers la gauche de l’image, une direction qu’en Occident, on désigne comme le passé. Or l’enseignement porte bien sur le passé : composé, imparfait ou plus-que-parfait, entre la conjugaison et le discours rapporté sur la gloire d’historiques victoires – même si cet apprentissage du passé est sensé nous porter vers le futur. Un futur simple, conditionnel ou aléatoire avec tirage sans remise ?

En août, point de doute

Après les gastéropodes, place aux gallinacés ! Les poules mangent les escargots (entre autre) donc le lien entre juillet et août est tout trouvé, avec un plan séquence pour deux photographies agencées :

plan séquence – poule par la porte entrebâillée – photo MDstudio

Juste pour le plaisir de la comparaison d’images, un petit effet de WordPress que j’aime énormément !

Descendante des dinosaures et espèce domestiquée, elle égaie de son chant ou caquètement les moments de la journée… Autant que les quotidiennes assiettées. La poule (plus que le coq) revient en zone périurbaine voire franchement urbaine. Tantôt dans l’humble rôle de composteur sur pattes ou de nettoyeuse de sol, tantôt dans celui de l’animal de compagnie ou de compétition à pedigree, parfois pourvoyeuse de chair et souvent d’œufs frais. Quelques fois aussi, en source de distraction pour le chat ou chien du voisin, quand il ne s’agit pas directement du voisin lui-même.


Les deux images fixes, complètes, ci-dessous, qui composent le plan séquence de ce mois d’août :

En juillet, faire le guet ou le coquet

Au creux des tiges, paré d’une dextre coquille spiralée, un gastéropode recroquevillé se fige. Dans l’obscurité de la fraîcheur dissimulé, l’escargot semble attendre un temps propice avant d’appréhender les verdoyantes – et appétissantes – pistes !

coquille d'escargot habitée avec un gastéropode fixé entre les tiges d'une plante | photo MD studio
escargot enroulé dans sa coquille | photo MD studio

Pluie de juillet, faisons le guet pour séduire puis le coquet pour s’enhardir !


Une photographie d’escargot me semblait appropriée ce mois-ci : entre l’attente parfois prolongée et le sentiment d’impuissance face aux évènements, la capacité à se reconstruire inhérente de la coquille sauf pour l’apex qui reste très fragile, cet animal renvoie à un état d’esprit et à une résilience fluctuants, adaptée aux circonstances de 2021.

Dessin à l'encre de deux escargots avec jeu de mots.

Exemple applicatif :

Dessin d’escargots avec jeux de mots sur la séduction et la timidité. Inktober sur Yrial in Sight dans INKtober #07 : shy !