Un bouquet en chiffonnade ondulée, un écrin de stries feuilletées pour ce nouveau brin de muguet :

Un muguet Gétignois né du sable où je jouais enfant ! Blanches les clochettes tintinnabulant…
ONE SHOT ANECDOTE
Photographie régulièrement accompagnée d’un petit texte de circonstance, tiré du sujet, du lieu, de l’intention.
Mes oneshots sont des prises de vue solitaires, n’appartenant pas à une série complète, bien que donnant parfois une idée de série à approfondir. Ces photographies sont aussi bien des mémos d’ambiance, de repérage, de situations, que des sources d’inspiration pour le dessin. Et bien souvent, il s’agit de la « photographie du mois » !
Un bouquet en chiffonnade ondulée, un écrin de stries feuilletées pour ce nouveau brin de muguet :
Un muguet Gétignois né du sable où je jouais enfant ! Blanches les clochettes tintinnabulant…
Je parle essentiellement de nature en ville, synonyme de végétation en extérieur ; heureusement, plantes et fleurs égayent aussi nos intérieurs :
Ici il s’agit d’un bourgeon de Camélia entouré de pétales, tombé alors que je change l’eau du vase quotidiennement et rafraîchis les tiges presque aussi souvent. Le Camélia, comme d’autres fleurs* ou arbustes, est fragile une fois déraciné… Mais je n’allais pas refuser ce cadeau d’un jardin Bordelais !
*Pas tant que le Coquelicot, qui flétrit très rapidement une fois coupé.
Les pétales sont comme les projets réalisés, éclos et mûris ; le bourgeon pourrait symboliser les projets inachevés, formés puis tombés sans avoir pu éclore. Dans les deux cas, leurs présence au sol permet à la tige de se reconstituer et ces vestiges forment le terreau pour de nouveaux projets à venir ! Même si sur cette photo, le bois est peu propice à la décomposition, bien sûr. Juste une image.
Le printemps est arrivé sur le pont Tbilissi. Au programme, ailleurs comme ici : floraison parfois plutôt tôt que de raison, dans une série d’éclosions parsemées de senteurs. Déjà hautes en couleurs, les vertes feuilles attendent les insectes et les curieux, les doux rêveurs et les affairés butineurs. Photographies de fleurs, boutons, pétales et bourgeons !
En tiges ou en buissons, tantôt elles regardent les passants, tantôt se tournent vers le ciel. Elles bruissent tranquillement au vent, immisçant entre les pots d’échappements un subtile parfum de printemps. Elles s’épanouissent au soleil, distillant l’or, l’émeraude, l’albâtre ou le vermeil…
Photographies prises tôt le matin, où la fraîcheur peint nos pommettes de rougeurs comme nos mollets que la ronce taquine – et où les fleurs bordent la lisière de nos pas pressés sur la chaussée ensommeillée, silencieux décor d’une sonore animation citadine.
Ou le doux plaisir d’une ville fleurie et l’intérêt des bas-côtés végétalisés.
Radieuse journée que cet hiver 2019 ! Les magnolias Nantais sont déjà éclos :
Là où s’écoulait les flots du canal Saint-Félix, courent aujourd’hui sur le sol pavé les piétons et les tramways – dont on discerne le trait sur le cliché. Toutefois le vent n’a point oublié son trajet d’antan et souffle à cet endroit encore d’une curieuse façon – un air du large qui souvent me rappelle la traversée d’un pont.
Janvier et trajets ferroviaires pour un jeu de crêtes entrelacées et de lignes caténaires !
Suivant l’angle de vue, les droites lignes d’alimentation forment des axes de tension variables… Qui tantôt frôlent, s’éloignent ou épousent les cimes arborées et indémaillables :
Photographies prises côté ouest vers la gare de Nantes. Le système électrique au premier plan contraste par sa rectitude et sa simplicité avec les branches torsadées et éclectiques en arrière-plan : simplicité versus foisonnement, création humaine rectiligne pour les câbles, intervention humaine maîtrisée pour la taille des arbres.
Ces éléments restent immobiles et pourtant suggèrent un invisible mouvement – respiration pour les arbres, transmission pour les câbles… Que seuls matérialisent, quelques instants, les trains et leurs passagers. Ce ballet de trajectoires, où le métal dessine le végétal, me séduit toujours d’autant qu’il en ressort des lignes de forces. Juste pour la composition, très graphique ce mois-ci !
Voisine du Chelidonium précédent, une autre plante d’un jaune tout aussi verdoyant :
Pissenlit photographié le long d’un muret, en bordure d’une rue passante, dans un quartier de Nantes. Et au ras du trottoir, en attendant le bus, pour changer.
Plutôt qu’un brin de muguet en jour de fête… Voici une blonde corolle au lieu d’une blanche clochette !
Chelidonium Majus – à confirmer – photographié le long d’un muret, en bordure d’une rue passante, dans un quartier de Nantes. Et au ras du trottoir, en attendant le bus, pour changer.
Une fleur de jardin, un massif issu d’un parc ? Le Mahonia à feuilles de houx même en terres sèches s’adapte !
Ici, photographie d’une hampe florale, qui borde le bitume de la chaussée – et qui bientôt délivrera une senteur estivale parmi les effluves carbonées :
Il m’a suffi de marcher un arrêt de bus pour tomber sur cet arbuste le long d’un muret :
Voilà qui enjolive tant l’air que la vue, en attendant du bus la venue : )
Bien qu’il semble souffrir et faner déjà, ce petit Mahonia.
L’hiver doucement se termine tandis qu’impatiemment le printemps s’achemine.
Ici, une photographie depuis les jardins du musée quai Branly dit « Jacques Chirac » ou « musée des arts premiers » :
Une fontaine qui ne vous laisse point de glace… Ou peut-être que si ! Fontaine gelée en place Royale de Nantes, début mars :
… Où l’un des affluents de la Loire, d’eau tant liquide que gelée, se pare.
Le froid capture un magique instant où l’eau qui s’écoulait joyeusement se fige en stalactites et en congères, enveloppant la pierre d’un opaque courant étincelant.