Où il est question de rosace végétal mais aussi de réglages photographiques en post-prod.Car suivant les paramètres choisi, on raconte une toute autre histoire ; le matériau photographique ne change pas et pourtant, l’effet diffère sensiblement.
Le thème de la rosace est éminemment géométrique. Après m’être approchée des rosaces d’édifices religieux, je retourne aux sources, à savoir : le végétal ! Avec pour sujet un trèfle noir – en tout cas c’est ainsi que je l’appelle par rapport au trèfle vert plus répandu.
Ici les pétales s’organisent en rosace et accueillent en leur centre une goutte de rosée :
L’image vient d’un de mes arbustes, directement dans le pot sur le paillage. Et plutôt que de m’appesantir sur l’éternel parallèle entre nature et source d’inspiration architecturale, j’ai préféré cette fois explorer les suggestions de réglages d’autres créateurs chez LightRoom. Voici mes préférences :
A chaque image, je raconte une nouvelle histoire. Le résultat est bluffant !
Les paramètres proposés ici en variantes sont des réglages suggérés via l’interface du logiciel LightRoom, citant la « communauté LightRoom ». Ils apparaissent sous formes de miniatures, comme sur les précédentes versions du logiciel de retouche photo, mais sont cette fois-ci ces réglages sont étoffés de notes mentionnant leurs auteurs respectifs. Voici les noms des créateurs, par ordre d’apparition dans cet article :
- Patricio Fuentes (version Lolita Lempicka)
- Christian Moreno (version terre brûlée)
- Richa Widyanarti-Fryatt (version très sombre)
J’hésite encore à statuer s’il s’agit d’œuvres composites quand on utilise à ce point des réglages préparés par autrui. En attendant, j’ai pris soin de noter ces créateurs directement dans le nom de mes fichiers photos, ainsi qu’en texte sur chaque photo, puis en texte alternatif et descriptif directement en base de données. Et j’apprécie de connaître les noms des photographes créateurs – ce qui n’est pas totalement gratuit puisqu’Adobe semble avoir développé un réseau social au sein de LightRoom, où l’on peut visiter les profils d’autres utilisateurs et s’y abonner. Bref, octroyer du temps d’attention. Ceci étant dit, retournons au processus de suggestions !
Lesdites suggestions sont effectuées sur la base d’un algorithme, qui je présume, étudie la photographie qu’on est en train de travailler en post-prod et en déduit des possibilités de retouches. En gros, j’ai eu l’impression de récupérer les calques de réglages de quelqu’un d’autre. Si les calques de réglages vous sont inconnus, pensez au reshade sur les jeux vidéo ou les filtres sur Instagram : le rendu consiste à modifier l’ambiance, en altérant les contrastes, la saturation ainsi que d’autres paramètres. Sur les solutions d’Adobe, Photoshop comme LightRoom, on peut en éditer les réglages.
Dans un article plus ancien, publié sur mon bac-à-sable, je m’interrogeais sur la modification des visuels via des filtres : est-ce la même œuvre ? Est-ce que l’histoire à raconter prime sur le matériau d’origine au point qu’on le modifie considérablement ? Jusqu’où aller dans l’utilisation d’un logiciel ? Depuis la réflexion portée par Filtres sur Instagram : triche ? je ne vois finalement pas trop d’évolution dans le processus, si ce n’est que les outils à disposition des photographes s’étoffent au point de littéralement prendre par la main les plus technophobes, pour leur faire découvrir et apprécier les ambiances déclinables à partir de leur cliché. Sans doute une bonne intention, qui je l’espère ne décourage pas les plus attentifs à la prise de vue initiale – ceux qui ne misent pas tout sur le travail après la prise de vue ! J’intègre une partie de mon propos directement dans cet article :
[…] Les filtres de réglages inhérents aux logiciels de dessin comme Photoshop, Medibang Paint, etc. font à mon sens partis de la création numérique. Pourquoi ? Parce que c’est à l’auteur du dessin de communiquer une ambiance, une émotion, un sens de lecture ; lorsqu’on utilise un réglage type correction sélective » hue / saturation » (hue = couleur, teinte, coloris) on reste relativement maître de ses choix et donc de sa création.
[…] Pour le partage de photographies, là aussi, tout dépend de la finalité même si l’effet rétro s’est largement démocratisé jusque dans les galeries professionnelles – je pense au Yellow Corner de Nantes notamment. Je penche pour la même position que celle des illustrations décrites plus haut : oui si vous maîtrisez vos réglages à la main, sinon non.
[…] J’ai le sentiment que, ceux qui utilisent les filtres automatisés sont davantage friands de couleurs que de formes. Les filtres Instagram et Google renforcent tant les teintes, les ombres ou les lumières, que la composition semble perdre en importance dans l’histoire que raconte la photographie.
Filtres sur Instagram : triche ? sur Yrial in Sight le
Je précise qu’en 2024, les filtres proposés par Adobe Light Rom relèvent déjà d’une autre génération d’outils, comparés à ceux cités précédemment.
Sans transition, pour terminer sur le floral : le trèfle ou le faux-trèfle s’accommode bien des espaces offrant peu de ressources, comme sur mes précédents clichés dans Brume verte de chaussée, où le végétal sait tirer partie du moindre grain au ras du bitume !
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