Une composante d’une ville en évolution ! Mouvement est synonyme de changement, de vie et d’adaptation. Ces quelques photos en sont j’espère, une illustration.
Sur le parcours Estuaire Rive Sud, près de Nantes, se dresse une ancienne usine à béton au devenir singulier : elle est ornée d’un balancier ! Première vue du bâtiment, sur un ciel changeant :
… Puis séquence photographique de la création de Roman Signer, « Le Pendule » à Trentemoult :
Les branchages sous le vent ondulent et tantôt voilent, ou dévoilent, le bras du pendule. Comme pour les précédentes séquences photographiques à deux images, déplacez le curseur pour suivre le mouvement du balancier :
Séquence photographique : mouvement du temps – Le Pendule de Roman Signer
Une nouvelle séquence photographique avec une seconde d’écart entre les deux clichés, similaire à ciel soufré et à l’opposé d’une rue à présent disparue – même si l’exercice comprenant deux photos à quelques années d’écart reste très intéressant aussi.
L’outil « comparaison d’images » de JetPack pour WordPress rend les séquences photographiques vraiment sympathiques !
J’adore déplacer le curseur entre les deux images pour y découvrir de nouveaux aspects, des détails qui illustrent un instant avant ou après… Et finalement, racontent une histoire. La narration s’opère grâce au curseur de comparaison d’images qui joue un rôle d’ellipse temporelle, comme le blanc entre deux cases en bande-dessinée.
Comparaison d’une ruelle, ou plutôt d’une rue disparue, où seul subsiste un graff coloré – photographié pour la première fois en mars 2018 puis plus récemment, début avril 2022 :
Même plan, même graff, dans une rue à présent disparue | 2018 – 2022 | photo MDstudio
Un niveau de sol a manifestement été ôté et l’arbre déraciné. Les garages sur les côtés ont été abattus. Cette « rue à présent disparue » fait référence à Graff en couleur, gris de rigueur ; c’est une surprise que l’œuvre murale demeure… Et en quatre ans, elle a été passablement agrémentée.
Côté procédé : pour réaliser une séquence, le cadrage et le sujet doivent être identiques. Habituellement, peu de temps s’écoule entre chaque cliché – comme dans Tour Lu en contre-jour, ou Rentrée des classes sans impasses où les photographiques sont espacées de quelques secondes.
Toutefois, j’ai trouvé tout aussi intéressant de reprendre le même point de vue à quelques années d’intervalle comme dans Comparaison du chantier de la gare, ou simplement, à quelques jours d’écart – comme dans Végétalisation au balcon – que je remets ici pour l’éclosion du bourgeon de droite, tandis que celui de gauche reste en floraison :
Végétalisation au balcon : comparaison d’éclosion
Ce qui serait encore plus intéressant serait de pouvoir choisir l’emplacement du curseur au moment de la publication, comme par exemple, un curseur placé au tiers de l’image et non pas au beau milieu : ) Mais cet outil de présentation reste super !
L’exercice de comparaison avec séquence photo me tente bien. D’autant que je m’y suis peu initiée jusqu’à présent – voici mes quelques rares exemples de narration avec le même procédé :
Tour Lu en contre-jour : l’apparition du véhicule dont les feux de route inondent brièvement la chaussée de lumière ;
Pour réaliser ce type de clichés qui comparent le même bâtiment sur un intervalle de trois ans, mieux vaut conserver le même point de vue et essayer de trouver une météo comparable, à saison équivalente, à la même heure si possible. Ce qui n’est pas le cas ici. L’exercice s’avère toutefois intéressant :
Un rapide avant-après – toujours en chantier pour le moment
J’ai longuement hésité à partager les clichés annoncés le mois dernier : je n’ai malheureusement pas photographié le bâtiment en l’état avant le début du chantier et actuellement les travaux sont toujours en cours.
La photographie d’une séquence se passe indéniablement mieux dans une même unité de temps, comme dans mon premier essai En août, point de doute où le sujet photographié était certes, bien vivant et en mouvement, donc potentiellement plus difficile à cadrer contrairement à un édifice statique, mais où j’avais pu conserver des points de repères, a contrario de grands travaux qui modifient l’ensemble du paysage…Jusqu’aux arbres et à la chaussée.
Septembre mélodique, vestige monodique | photo MDstudio
Souvenir d’un bâtiment accueillant du public dans un environnement ludique, le seul témoin de festivités passées contemple l’espace à présent dénudé. Cette porte aujourd’hui symbolique accueillera-t-elle un futur public ? Que va succéder à un lieu qui concourrait au réchauffement de la rue et des cœurs ?
A chaque fois qu’on abat un édifice, déracine un parking, dépeuple une cour intérieure, je souhaite qu’y naisse un espace partagé tant pour les humains pour les autres espèces que nous côtoyions. Ou avons côtoyées. Pour qu’une échappée de verdure sourit à nos sens, nos roues et nos pas, qu’une verte trouée censure le plâtre et le bitume ; qu’un souffle d’air aère la vue, l’ouïe et l’odorat. Mais à chaque fois, en lieu et place des brins d’herbes, poussent des fondations de métal, que bientôt surplombent des étages, souvent plus hauts encore que leurs prédécesseurs.
Septembre mélodique, vestige monodique
Un interphone relié au néant sur un chantier | photo MDstudio
Septembre cinétique, vestige monolithique
Le monolithe de la ville et son parterre de gravas | photo MDstudio
Au pied des ruines, toute communication coupée | photo MDstudio
première pierre pour le prochain projet | photo MDstudio
Toujours en mutation, perpétuellement en transformation, la cité est en cours de construction – vers une minie Trantor en cours d’apparition ?
La photographie qui suit évoque à la fois les pertes liées à la pandémie (trou de chantier à gauche, personnage à l’envers) et la nécessité de devoir avancer (le dessin de piéton à droite) :
symbole de piéton sur le béton | travaux de la gare SNCF de Nantes Sud | photo MD studio
Avançons-nous vers le monde de demain ou celui d’hier ? Monde d’après ou d’avant, on s’y engouffre avec empressement !
…Tandis qu’après les semis de retrouvailles, point de départs qui déraillent ! Quand je dis « en juin, avancer bon train », c’est au sens propre du terme :
voie 4, TGV en gare de Nantes vu de la passerelle | photo MD studio
Espérons qu’il en germe une transition positive à l’ensemble de la société – ici avec une allégorie photographique de l’arbre soutenant la verrière et symbole de la passerelle entre les mondes, le passage aérien entre les gares Nord et Sud de Nantes :
Arbre d’architecture, passerelle de la Gare de Nantes | photo MD studio
Photographie prise dans le métro parisien – travaux de réfection et publicité déchirée | MDstudio
Au premier regard, je n’ai pu « résister » à ce cliché ! Certes, poster ceci en décembre, dans la période des cadeaux peut paraître anticonsumériste, or… Lire la suite « Vivez irrésistiblement… »…
L’écume nuageuse se voit chassée par les vagues atmosphériques d’une céleste marée, tandis que les mâts de navires côtoient, en contrebas, un ciel d’ambre et de saphir. Grues et bateaux se mêlent au bord de l’eau, témoignant ensemble d’une riche activité, le voguant souvenir d’un maritime passé.
Oui, je parle de grues et point d’animaux ; )
Il s’agit de l’un de mes premiers panoramiques avec le Nexus 5, réalisé en mode aidé donc ! D’où la déformation bitumée que j’ai volontairement laissée :
photo MDstudio | grues des chantiers navals | Nantes
Photographie prise depuis les chantiers navals de Nantes, juste après le coucher du soleil, alors que je sortais d’un évènement professionnel. En se retournant, une merveille !
EDIT : pour d’autres clichés similaires, rendez-vous sur ma série photographique Orange Horizon.