Loire et Chardons

Espace de liberté jouxtant le bitume atone, une allée colorée détonne par sa diversité et réchauffe le citadin monochrome :

gros plan sur chardons rose | Loire et Chardons sauvages | photo MDstudio
Loire et Chardons sauvages | photo MDstudio

Parallèle à un quai de macadam classé dans les plus pollués de Nantes, vit une allée de plantes, sauvages en l’occurrence, en bord de Loire. C’est avec plaisir que j’y suis passée une fois déconfinée ! En guise de visite atour de cette carte postale, place à une courte vidéo de chardons ondulant sous le vent :

Loire et Chardons • photo MDstudio

Elles tanguent au grès de la brise ; dociles, elles ploient sous l’aérien tourment. Et toujours elles reviennent dans un souple balancement, dansant une valse qui jamais ne s’épuise. Les plantes sauvages des bords de fleuve offrent dès juin un joli dépaysement ! Il est tout à fait possible de cultiver le goudron et la nature, pour peu qu’on y octroie un espace équitable.

Vidéo réalisée le même jour que la photographie partagée ci-dessus. Le bon moment car peu de temps après, tout avait été rasé – les ronces exceptées…

Mai de près | trèfles des prés

Suite de ma brève escapade photographique, au détour de courses « de première nécessité » comme le dit l’attestation dérogatoire au confinement. Ici, plus réjouissant cliché que le précédent, avec ses couleurs du printemps, pour un plan serré de vert et de violet :

Un trèfle des prés vu de près | photo MDstudio
Un trèfle des prés vu de près | photo MDstudio

Mai | graminées du monde d’après

… Qui sera probablement le même qu’avant dans sa globalité, à court terme tout du moins.

C’est parti pour une courte escapade photographique, au détour d’une sortie dérogatoire – et similaire au noir et blanc laissé-passé, ce cliché sera lui aussi en niveau de gris :

Crépis Biennis en aigrette | photo MDstudio
Papus ou aigrette de Crépis Biennis | photo MDstudio

Puissent ces akènes semer les graines d’idées d’aujourd’hui, les pousses d’actions de demain, vouées je le crains, à s’épanouir dans l’adversité.

Muguet impatient & ciel changeant

Muguet impatient et ciel changeant pour des clochettes qui bientôt sonnent le déconfinement, dans l’attente d’un air libre qui déjà se trouve amélioré, moins pollué – à défaut d’être par les humains accaparé.

Cliché rapporté de mes archives, où le muguet symbolise les personnes confinées, et le ciel les mesures sanitaires :

Muguet impatient, ciel changeant
Muguet impatient et ciel changeant : brin de muguet sur ciel nuageux | photo MDstudio

Photographie puisée dans les clichés de 2018, pas de sortie aujourd’hui ni de don familial en raison de la situation !

Avril | tout en fil

« En avril ne te découvre pas d’un fil ». Surtout ceux des masques barrières !

J’en ai confectionné quelques-uns, comme indiqué dans Fleurs d’intérieur, couture de dure. Je vous épargne les clichés de mes créations, un thème photographique qui ne manque certainement de s’épanouir sur la toile ces derniers temps. Merci à l’Afnor pour son document publié fin mars et à l’auteure de « la couture pour les gourdes » qui m’ont vraiment aidée dans la réalisation. Les tutoriels divers fleurissaient de toute part et, bien que je plussoie à la diversité des méthodes, j’avais personnellement quelques doutes sur la marche à suivre.

Place à une image consécutive aux rapports belliqueux avec la machine à coudre et le 100% coton en tissus ou en fils – j’ignore qui d’elle ou moi a vaincu l’autre ! Finalement, nous avons réussi à faire connaissance, à cohabiter et à nous entraider. Voici donc un amas de chutes colorées, entrelacs de tentacules biseautées, et autres appendices bigarrés :

chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio
chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio

Même si j’en avais eu l’occasion, je me serais refusée à acheter de nouveaux masques synthétiques, que ce soit pour des raisons sanitaires et civiques (toutes les personnes et professionnels exposés) d’une part, et écologiques d’autre part – la question du recyclage se pose toujours et côté pollution, déforestation et amenuisement de l’habitat naturel, on a déjà fait très fort. Inutile d’en rajouter dans la mesure du possible.

chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio
chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio

Depuis, les merceries ont ré-ouvert au public, en drive puis en présentiel et il aurait été plus facile de confectionner ces masques si j’avais attendu fin avril. Certain.e.s d’entre-vous connaissent peut-être déjà la ruée vers la popeline, la cretonne ou la toile à drap…

…Le coton : le nouvel or du moment (surtout quand le baril de pétrole se vend en négatif) !

Mars | fleurs d’intérieur et couture de dure

Confinement oblige pas de sortie photographie !

L’occasion de repriser chaussettes & vêtements d’hiver, torchons et autres confections. La nature se retrouve ici encore non photographiée, mais esquissée par le truchement d’un tissu imprimé :

nature en ville, couture du quotidien
pochette cousue à la main | photo MDstudio

Si le mauve est la couleur de fin de deuil en occident, traditionnellement portée après le noir, peut-être faut-il y voir une métaphore du deuil sur le « monde d’avant » ? Cette période particulière n’est pourtant pas le premier indicateur des changements opérés depuis l’industrialisation à la fin du 18ème siècle avec les densités de pollution comme de population qui s’opèrent. Et plus proche de nous, le décrochage des températures observé dès les années 1950. J’en reviens à nos affaires bassement pragmatiques, parlant de température, voici le contenu de la pochette :

création personnelle, couture du quotidien
pochette au tissu fleuri, couture du quotidien | photo MDstudio

Lasse de nettoyer au mieux mes deux masques synthétiques, je scrute à présent les taies d’oreiller qui pourraient se voir sacrifier sur l’autel du masque artisanal, pour un civique bal à défaut d’une soirée endiablée. Tous les magasins sont fermés, je vais devoir improviser, notamment en matière d’élastiques. Allez ! Élasticité rime avec souplesse, vive la créativité.

Sur ce, je m’en retourne apprivoiser la machine à coudre, qui, par un curieux mélange entre heureuse opportunité et malencontreuse nécessité, m’a été prêtée juste avant le confinement.

Février | plante grimpante urbaine en fer forgé

Peu de sorties pour moi côté photographies, que ce soit en bords de Loire, d’Erdre ou dans les parcs. Aussi je reviens ce mois-ci aux allégories de la nature en ville, avec l’œuvre « Aurelia Tactotrope » réalisée par l’artiste Patrick Corillon :

Vue du banc de branches et de troncs
Aurélia Tactotrope, œuvre de Patrick Corillon | Photo MDstudio

Tendrement elle enserre un panneau publicitaire, pour aux passants diffuser une information particulière :

Aurelia Tactotrope par l’artiste Patrick Corillon | photo MDstudio
Aurélia Tactotrope, par l’artiste Patrick Corillon | photo MDstudio

A l’instar d’une « vraie » publicité, l’affiche définit au recto la création comme une espèce végétale à part entière, ainsi que la démarche artistique de l’auteur, Patrick Corillon ; quant au verso, y sont graphiquement représentés les différents stimuli sensoriels perçus par Aurélia Tactotrope lors des différentes saisons : chocs, odeurs, sons et couleurs.

Par certains côtés, ses entrelacs de branches me rappellent les pieds de vigne de mon enfance girondine :

Aurélia Tactotrope par l’artiste Patrick Corillon | photo MDstudio
Entrelacs sculptés, Aurélia Tactotrope par l’artiste Patrick Corillon | photo MDstudio

Comment marier nature en ville et ville de nature, un thème toujours d’actualité.

Janvier | boîtes de thés à fleurs de cerisier

Premier article photographique de l’année avec, une fois encore, un cliché sur la nature en intérieur représentée !

Instant figé pour une pause colorée, où quelques pétales de cerisier, bercés par une brise suggérée, s’invitent par l’image et la pensée :

Boîtes àBoîtes à thé, thé rouge et baguettes, motif fleurs de cerisier "Sakura" | photo MDstudio
Boîtes à thés, « buisson rouge » et baguettes, motif fleurs de cerisier « Sakura » | photo MDstudio

Bourrasques glacées à la sonorité de ténor, froidure de Janvier pour l’hémisphère nord, où l’on apprécie de se réchauffer tranquillement et simplement :

Plan resserré sur boîtes à thé, thé rouge et baguettes, motif fleurs de cerisier "Sakura" | photo MDstudio | photo MDstudio
Plan resserré sur la première boîte et les baguettes assorties, motif fleurs de cerisier « Sakura » | photo MDstudio

Au passage, le « buisson rouge » ou Rooibos, ne contient pas de théine / caféine et provient d’Afrique du Sud. Tandis que les boîtes sont, elles, bien d’inspiration Japonaise. Finalement, une photographie dont le bilan carbone laisse un goût mitigé.

Reflet de carnet

Je termine cette fin d’année avec une mise en abîme de mes carnets de croquis :

Reflet de carnet dans une boule de Noël et lambris | photo
Mise en abîme de mes carnets, reflétés par une sphère aux accents mordorés | photo MDstudio

Un petit moment du quotidien que ces feuilles éparpillées dans cette sphère rutilante, surfaces à la fois reflétées et déformées par cette bille étincelante, piquetées et colorées en une boule toute brillante… Bref, les rimes surannées me hantent pour un badin carnet d’aquarelle, le tout vu par une ordinaire décoration de Noël – au sapin souvent destinée mais qui parfois égaye une alcôve lambrissée :

Reflet de carnet dans une boule de Noël et lambris | photo
Reflet de carnet dans une boule de Noël sur fond de lambris | photo MDstudio

Rimes et ritournelles mises à part, je souhaite simplement faire un pont entre notre humaine affection pour les représentations de la nature (la boule de Noël comme boule de houx) et mon plaisir de dessinatrice, « reflet de carnet », vu par le prisme d’une situation familière, somme toute raccord à ce site.

Sur ce, je vous souhaite de très agréables fêtes de fin et de nouvelle année !

Turquoise rosé – cobalt orangé

Elles flirtent avec le vent. Légères, elles bruissent furtivement. Et pour ceux levant leurs têtes, elles ornent le ciel de crêtes : ces notes colorées, précèdent les chants, les lumières et les décorations de fin d’année, elles sont le signal d’un arbre qui déjà à l’hiver s’apprête. Ses feuilles se parent progressivement d’or orangé, de brun rosé, de magenta poudré. Elles pourraient postuler pour un camaïeu – interprète. Si ce poste existe. Aussi là je m’arrête :

 

Face au bâtiment qui droitement nous toise, ce patchwork organique effeuille le cobalt et le turquoise.