ONE SHOT ANECDOTE
Photographie régulièrement accompagnée d’un petit texte de circonstance, tiré du sujet, du lieu, de l’intention.
Mes oneshots sont des prises de vue solitaires, n’appartenant pas à une série complète, bien que donnant parfois une idée de série à approfondir. Ces photographies sont aussi bien des mémos d’ambiance, de repérage, de situations, que des sources d’inspiration pour le dessin. Et bien souvent, il s’agit de la « photographie du mois » !
A l’ombre du reconfinement, je partage brièvement quelques photographies d’un nouvel arrivé au balcon : un arbuste aux couleurs de l’automne, chatoyant même sans soleil :
Ce « Nandina » dispose d’un feuillage persistant qui change au fil des saisons. Ici il s’agit d’un « Nandina Fire Power », l’une des deux seules espèces rustiques à pouvoir s’acclimater d’un balcon orienté soleil mi-ombre :
Bien que blanchi par l’eau calcaire (puis par le solvant de la rénovation de façade effectué sans préambule), il s’accroche et profite de son rempotage :
Espérons qu’avec de bons soins, il survivra aux tourments et aux bourrasques du moment – une métaphore appliquée à tous ceux qui montent au front dans cette période difficile…
Par définition, « ma rue en fleurs » est exactement le sujet qui m’anime dans « ville de nature, nature en ville » sur MDstudio :
Le ciel se parait de cyan mais j’ai volontairement passé la photographie en noir et blanc – excepté le haut de l’affiche. Uniquement pour valoriser les notes de couleurs végétales qui orneront je l’espère davantage de rues et de ruelles bitumées ! Il s’agit ici d’une initiative que j’apprécie particulièrement et dont j’avais déjà publié quelques clichés de mon quartier.
Pour participer à « Ma rue en fleurs » à Nantes*, rendez-vous sur le site des jardins de Nantes ou sur le site de Nantes Métropole pour savoir où retirer vos kits de graines gratuits ainsi que les modalités de plantation et d’entretien : )
* Selon les villes, la démarche diffère sensiblement – celle de Bordeaux et de Mulhouse par exemple demande une petite préparation administrative. Vous trouverez aussi des adaptations locales dans les métropoles proches des « grandes » villes.
Jeu de mot pour ce « Raisin d’Amérique » photographié en cette fin septembre sur les bords de Loire à Nantes – ici trois stades de développement pour les grappes rappelant injustement le raisin* attribué à ce « Teinturier » ou « faux vin » :
*Car Phytolacca americana est là encore, une plante toxique pour les hommes comme pour les animaux. Si vous voulez voir une « vraie » grappe de raisin, comestible, rendez-vous sur Raisin – Raison du vigneron !
Nouveau cliché au bord de Loire pour une nouvelle espèce à toxicité notoire…
Ce bras de fleuve, sorte de rivage aux bâtiments ceints de verdure, continue d’accueillir les marcheurs et joggeurs en ces verdoyants murs. Y souffle désormais un tendre et vivant murmure, qui annonce au reste, l’automne et ses froides averses.
Je continue ainsi la photographie de plantes et d’arbustes à baies appelées « drupes » – cf. la publication d’hier sur le Cornouiller.
Entre deux averses fraîchement distillées, l’ombrelle de Cornouiller s’épanouit sur les rives, baignées des premières journées, de l’automne qui arrive :
Vraisemblablement un cornouiller sanguin. Probablement en raison de son écorce rosée… Ou de ses feuilles rougissantes. Mais je ne suis pas experte – ni ne prétend l’être – d’autant qu’existeraient 30 à 50 espèces dans cette famille :
Les baies ou « drupes » du Cornouiller seraient toxiques si ingérées en grande quantité. Ici ses sombres fruits arrondis s’élancent dans un camaïeu qui bruisse, entre les tiges de magenta et de vermillon nuancées, de feuilles chamarrées qui jaunissent ou encore verdissent :
En y réfléchissant, j’avais certainement déjà photographié cet arbuste en 2017, à un stade plus avancé, dans Sentir l’automne sourdre. La surprise, la beauté, comme la nouveauté se trouvent au pas de la porte pour peu que l’on veuille bien y regarder de plus près !
On continue avec une plante elle aussi toxique pour les humains comme pour d’autres animaux mais qui constitue la nourriture presque exclusive de certaines chenilles de papillons :
Camaïeu doré pour ces fleurs de Jacobée, attirant les insectes dans la chaleur de l’été :
Le cliché a été pris en juillet et comme je l’écrivais précédemment dans Loire et Chardons, la rive a été rasée peu après la floraison. De quoi renoncer à quelques espèces de papillons !
Camaïeu rosé pour ces fruits de ricin, aux piquantes allures de bogue pigmentée sur fond de verdoyant jardin :
Si la ricine est le poison le plus mortel au monde, l’huile de ricin reste largement utilisée dans les activités humaines… Notamment en tant qu’ornement – l’arbrisseau photographié ici s’épanouit au jardin botanique de Bordeaux :
Ici le confinement s’est vécu sous bâches et échafaudages… Le balcon privé de verdure s’est teinté du son strident des instruments* et baigné d’effluves de lourds dissolvants. Sortir et verdir il était temps : capucines à l’abordage, pucerons dans les parages !
Le conifère en alcôve de vert est un Cyprès GoldCrest de Toscane, adopté il y a un an et demi – et placé en garderie pendant les travaux* de réfection. Pour l’anecdote, je jette habituellement mon dévolu sur les promenades en bords de Loire, mais elles étaient également proscrites. Le déconfinement a donc d’abord été synonyme de libération et de re-végétalisation du balcon ! Ici, une séquence en deux photographies de Capucines après la pluie :
Les capucines sont connues sous l’appellation des « amies du jardinier »… Un vrai nid à pucerons ! Le puceron, une redoutable édile dans cette petite municipalité verdoyante, havre de paix et de prospérité en l’absence de prédateur – comme la coccinelle qui se fait attendre.
…
* Depuis septembre 2019, les travaux se prolongent et colorent l’environnement sonore : au vibrato des avions et des solos d’hélicos, au trémolo de moteurs et autre crédo de véhicules, les perceuses-visseuses dominent encore cet urbain concerto.
Espace de liberté jouxtant le bitume atone, une allée colorée détonne par sa diversité et réchauffe le citadin monochrome :
Parallèle à un quai de macadam classé dans les plus pollués de Nantes, vit une allée de plantes, sauvages en l’occurrence, en bord de Loire. C’est avec plaisir que j’y suis passée une fois déconfinée ! En guise de visite atour de cette carte postale, place à une courte vidéo de chardons ondulant sous le vent :
Loire et Chardons • photo MDstudio
Elles tanguent au grès de la brise ; dociles, elles ploient sous l’aérien tourment. Et toujours elles reviennent dans un souple balancement, dansant une valse qui jamais ne s’épuise. Les plantes sauvages des bords de fleuve offrent dès juin un joli dépaysement ! Il est tout à fait possible de cultiver le goudron et la nature, pour peu qu’on y octroie un espace équitable.
Vidéo réalisée le même jour que la photographie partagée ci-dessus. Le bon moment car peu de temps après, tout avait été rasé – les ronces exceptées…
Suite de ma brève escapade photographique, au détour de courses « de première nécessité » comme le dit l’attestation dérogatoire au confinement. Ici, plus réjouissant cliché que le précédent, avec ses couleurs du printemps, pour un plan serré de vert et de violet :