Séneçon Jacobée au cœur de l’été

On continue avec une plante elle aussi toxique pour les humains comme pour d’autres animaux mais qui constitue la nourriture presque exclusive de certaines chenilles de papillons :

Séneçon Jacobée | photo MDstudio
Séneçon Jacobée en milieu naturel | photo MDstudio | bord de Loire à Nantes

Camaïeu doré pour ces fleurs de Jacobée, attirant les insectes dans la chaleur de l’été :

Séneçon Jacobée | photo MDstudio
Séneçon Jacobée visités par quelques coléoptères | photo MDstudio

Le cliché a été pris en juillet et comme je l’écrivais précédemment dans Loire et Chardons, la rive a été rasée peu après la floraison. De quoi renoncer à quelques espèces de papillons !

Ricinius Communis ou Ricin commun

Camaïeu rosé pour ces fruits de ricin, aux piquantes allures de bogue pigmentée sur fond de verdoyant jardin :

Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | Jardin Botanique de Bordeaux | photo MDstudio
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio
Fruits de Ricinius Communis ou Ricin commun |  Jardin Botanique de Bordeaux | photo MDstudio

Si la ricine est le poison le plus mortel au monde, l’huile de ricin reste largement utilisée dans les activités humaines… Notamment en tant qu’ornement – l’arbrisseau photographié ici s’épanouit au jardin botanique de Bordeaux :

Ecriteau vieilli : Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio | Jardin Botanique de Bordeaux
Écriteau vieilli : Ricinius Communis ou Ricin commun | photo MDstudio | Jardin Botanique de Bordeaux

Végétalisation au balcon

Ici le confinement s’est vécu sous bâches et échafaudages… Le balcon privé de verdure s’est teinté du son strident des instruments* et baigné d’effluves de lourds dissolvants. Sortir et verdir il était temps : capucines à l’abordage, pucerons dans les parages !

Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio

Le conifère en alcôve de vert est un Cyprès GoldCrest de Toscane, adopté il y a un an et demi – et placé en garderie pendant les travaux* de réfection. Pour l’anecdote, je jette habituellement mon dévolu sur les promenades en bords de Loire, mais elles étaient également proscrites. Le déconfinement a donc d’abord été synonyme de libération et de re-végétalisation du balcon ! Ici, une séquence en deux photographies de Capucines après la pluie :

Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Capucines & floraison : séquence cliché n°1 | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Capucines & floraison : séquence cliché n°2 | végétalisation du balcon | photo MDstudio

Les capucines sont connues sous l’appellation des « amies du jardinier »… Un vrai nid à pucerons ! Le puceron, une redoutable édile dans cette petite municipalité verdoyante, havre de paix et de prospérité en l’absence de prédateur – comme la coccinelle qui se fait attendre.

* Depuis septembre 2019, les travaux se prolongent et colorent l’environnement sonore : au vibrato des avions et des solos d’hélicos, au trémolo de moteurs et autre crédo de véhicules, les perceuses-visseuses dominent encore cet urbain concerto.

 

Loire et Chardons

Espace de liberté jouxtant le bitume atone, une allée colorée détonne par sa diversité et réchauffe le citadin monochrome :

gros plan sur chardons rose | Loire et Chardons sauvages | photo MDstudio
Loire et Chardons sauvages | photo MDstudio

Parallèle à un quai de macadam classé dans les plus pollués de Nantes, vit une allée de plantes, sauvages en l’occurrence, en bord de Loire. C’est avec plaisir que j’y suis passée une fois déconfinée ! En guise de visite atour de cette carte postale, place à une courte vidéo de chardons ondulant sous le vent :

Loire et Chardons • photo MDstudio

Elles tanguent au grès de la brise ; dociles, elles ploient sous l’aérien tourment. Et toujours elles reviennent dans un souple balancement, dansant une valse qui jamais ne s’épuise. Les plantes sauvages des bords de fleuve offrent dès juin un joli dépaysement ! Il est tout à fait possible de cultiver le goudron et la nature, pour peu qu’on y octroie un espace équitable.

Vidéo réalisée le même jour que la photographie partagée ci-dessus. Le bon moment car peu de temps après, tout avait été rasé – les ronces exceptées…

Mai de près | trèfles des prés

Suite de ma brève escapade photographique, au détour de courses « de première nécessité » comme le dit l’attestation dérogatoire au confinement. Ici, plus réjouissant cliché que le précédent, avec ses couleurs du printemps, pour un plan serré de vert et de violet :

Un trèfle des prés vu de près | photo MDstudio
Un trèfle des prés vu de près | photo MDstudio

Mai | graminées du monde d’après

… Qui sera probablement le même qu’avant dans sa globalité, à court terme tout du moins.

C’est parti pour une courte escapade photographique, au détour d’une sortie dérogatoire – et similaire au noir et blanc laissé-passé, ce cliché sera lui aussi en niveau de gris :

Crépis Biennis en aigrette | photo MDstudio
Papus ou aigrette de Crépis Biennis | photo MDstudio

Puissent ces akènes semer les graines d’idées d’aujourd’hui, les pousses d’actions de demain, vouées je le crains, à s’épanouir dans l’adversité.

Muguet impatient & ciel changeant

Muguet impatient et ciel changeant pour des clochettes qui bientôt sonnent le déconfinement, dans l’attente d’un air libre qui déjà se trouve amélioré, moins pollué – à défaut d’être par les humains accaparé.

Cliché rapporté de mes archives, où le muguet symbolise les personnes confinées, et le ciel les mesures sanitaires :

Muguet impatient, ciel changeant
Muguet impatient et ciel changeant : brin de muguet sur ciel nuageux | photo MDstudio

Photographie puisée dans les clichés de 2018, pas de sortie aujourd’hui ni de don familial en raison de la situation !

De pollen ou de graine garni, un jardin épanoui

Espace de création esthétique, alimentaire, voire de soins herboristes et pour diverses espèces dont la nôtre, utilitaire. Évidemment, pour Ville de nature, Nature en ville, je me concentre ici sur le jardin citadin.

Une série photographique essentiellement réalisée d’une traite en 2019, à deux exceptions* près. Et où je m’attarde parfois sur les floraisons – comme celle de l’artichaut ou du tournesol :

Galerie de portraits fleuris où chaque sujet a les racines dans la terre et la tête tournée vers le ciel. Épanoui d’eau et de soleil, ouvert au contact de pollinisateurs. Dans un jardin réjouissant à l’œil comme à l’estomac, pour les humains, les insectes, les oiseaux et les frugivores ou insectivores en général.

L’accent se porte sur certaines étapes d’éclosions et la venue de différents pollinisateurs – dans un jardin rural, un jardin potager de quartier ou une plante s’affranchissant des murs, au détour d’une venelle de faubourg. Pour les textes explicatifs et le nom des espèces photographiées, je vous invite à revoir les photos oneshot anecdote Labeur de butineur sur une fleur, Trompettes de Virginie et Jardin potager de quartier, dont sont issus la majorité des clichés.

*Plus anecdotique encore, j’ai repris ici le Chelidonium Majus photographié dans A fleur de muraille [1] et l’éclosion de l’artichaut commun issu d’une de mes toutes premières séries photographiques : Éclosion de l’hiver, floraison printanière.

Avril | tout en fil

« En avril ne te découvre pas d’un fil ». Surtout ceux des masques barrières !

J’en ai confectionné quelques-uns, comme indiqué dans Fleurs d’intérieur, couture de dure. Je vous épargne les clichés de mes créations, un thème photographique qui ne manque certainement de s’épanouir sur la toile ces derniers temps. Merci à l’Afnor pour son document publié fin mars et à l’auteure de « la couture pour les gourdes » qui m’ont vraiment aidée dans la réalisation. Les tutoriels divers fleurissaient de toute part et, bien que je plussoie à la diversité des méthodes, j’avais personnellement quelques doutes sur la marche à suivre.

Place à une image consécutive aux rapports belliqueux avec la machine à coudre et le 100% coton en tissus ou en fils – j’ignore qui d’elle ou moi a vaincu l’autre ! Finalement, nous avons réussi à faire connaissance, à cohabiter et à nous entraider. Voici donc un amas de chutes colorées, entrelacs de tentacules biseautées, et autres appendices bigarrés :

chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio
chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio

Même si j’en avais eu l’occasion, je me serais refusée à acheter de nouveaux masques synthétiques, que ce soit pour des raisons sanitaires et civiques (toutes les personnes et professionnels exposés) d’une part, et écologiques d’autre part – la question du recyclage se pose toujours et côté pollution, déforestation et amenuisement de l’habitat naturel, on a déjà fait très fort. Inutile d’en rajouter dans la mesure du possible.

chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio
chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio

Depuis, les merceries ont ré-ouvert au public, en drive puis en présentiel et il aurait été plus facile de confectionner ces masques si j’avais attendu fin avril. Certain.e.s d’entre-vous connaissent peut-être déjà la ruée vers la popeline, la cretonne ou la toile à drap…

…Le coton : le nouvel or du moment (surtout quand le baril de pétrole se vend en négatif) !

Mars | fleurs d’intérieur et couture de dure

Confinement oblige pas de sortie photographie !

L’occasion de repriser chaussettes & vêtements d’hiver, torchons et autres confections. La nature se retrouve ici encore non photographiée, mais esquissée par le truchement d’un tissu imprimé :

nature en ville, couture du quotidien
pochette cousue à la main | photo MDstudio

Si le mauve est la couleur de fin de deuil en occident, traditionnellement portée après le noir, peut-être faut-il y voir une métaphore du deuil sur le « monde d’avant » ? Cette période particulière n’est pourtant pas le premier indicateur des changements opérés depuis l’industrialisation à la fin du 18ème siècle avec les densités de pollution comme de population qui s’opèrent. Et plus proche de nous, le décrochage des températures observé dès les années 1950. J’en reviens à nos affaires bassement pragmatiques, parlant de température, voici le contenu de la pochette :

création personnelle, couture du quotidien
pochette au tissu fleuri, couture du quotidien | photo MDstudio

Lasse de nettoyer au mieux mes deux masques synthétiques, je scrute à présent les taies d’oreiller qui pourraient se voir sacrifier sur l’autel du masque artisanal, pour un civique bal à défaut d’une soirée endiablée. Tous les magasins sont fermés, je vais devoir improviser, notamment en matière d’élastiques. Allez ! Élasticité rime avec souplesse, vive la créativité.

Sur ce, je m’en retourne apprivoiser la machine à coudre, qui, par un curieux mélange entre heureuse opportunité et malencontreuse nécessité, m’a été prêtée juste avant le confinement.