Avril | tout en fil

« En avril ne te découvre pas d’un fil ». Surtout ceux des masques barrières !

J’en ai confectionné quelques-uns, comme indiqué dans Fleurs d’intérieur, couture de dure. Je vous épargne les clichés de mes créations, un thème photographique qui ne manque certainement de s’épanouir sur la toile ces derniers temps. Merci à l’Afnor pour son document publié fin mars et à l’auteure de « la couture pour les gourdes » qui m’ont vraiment aidée dans la réalisation. Les tutoriels divers fleurissaient de toute part et, bien que je plussoie à la diversité des méthodes, j’avais personnellement quelques doutes sur la marche à suivre.

Place à une image consécutive aux rapports belliqueux avec la machine à coudre et le 100% coton en tissus ou en fils – j’ignore qui d’elle ou moi a vaincu l’autre ! Finalement, nous avons réussi à faire connaissance, à cohabiter et à nous entraider. Voici donc un amas de chutes colorées, entrelacs de tentacules biseautées, et autres appendices bigarrés :

chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio
chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio

Même si j’en avais eu l’occasion, je me serais refusée à acheter de nouveaux masques synthétiques, que ce soit pour des raisons sanitaires et civiques (toutes les personnes et professionnels exposés) d’une part, et écologiques d’autre part – la question du recyclage se pose toujours et côté pollution, déforestation et amenuisement de l’habitat naturel, on a déjà fait très fort. Inutile d’en rajouter dans la mesure du possible.

chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio
chutes de tissu, couture du quotidien | photo MDstudio

Depuis, les merceries ont ré-ouvert au public, en drive puis en présentiel et il aurait été plus facile de confectionner ces masques si j’avais attendu fin avril. Certain.e.s d’entre-vous connaissent peut-être déjà la ruée vers la popeline, la cretonne ou la toile à drap…

…Le coton : le nouvel or du moment (surtout quand le baril de pétrole se vend en négatif) !

Lignes ferroviaires sur bleu d’hiver

Janvier et trajets ferroviaires pour un jeu de crêtes entrelacées et de lignes caténaires !

Suivant l’angle de vue, les droites lignes d’alimentation forment des axes de tension variables… Qui tantôt frôlent, s’éloignent ou épousent les cimes arborées et indémaillables :

lignes d’alimentation électriques vue en parallèle
lignes d’alimentation électriques sous un autre angle

Photographies prises côté ouest vers la gare de Nantes. Le système électrique au premier plan contraste par sa rectitude et sa simplicité avec les branches torsadées et éclectiques en arrière-plan : simplicité versus foisonnement, création humaine rectiligne pour les câbles, intervention humaine maîtrisée pour la taille des arbres.

Ces éléments restent immobiles et pourtant suggèrent un invisible mouvement – respiration pour les arbres, transmission pour les câbles… Que seuls matérialisent, quelques instants, les trains et leurs passagers. Ce ballet de trajectoires, où le métal dessine le végétal, me séduit toujours d’autant qu’il en ressort des lignes de forces. Juste pour la composition, très graphique ce mois-ci !

Effet de double exposition

La volière au Jardin des Plantes de Nantes offre un spectacle étonnant ! Le ciel s’y reflète et crée un effet de sur-impression entre les oiseaux et leur habitat, qui se confond avec le ciel et les ramures environnantes :

Volière de perruches ondulées à l'automne, Jardin des Plantes de Nantes | photo MDstudio
Volière de perruches ondulées à l’automne, Jardin des Plantes de Nantes | photo MDstudio

La volière se conjugue au ciel vitrifié et se voit prolongée au gré des branches à proximité. En hauteur, les nids en bois se confondent avec les feuilles dans des tons de magenta et de vermillon, tandis qu’en bas, les parois embuées distillent les couleurs vert-bleutées des ombres comme propagées à leur intention.

Pour cette photographie, comme pour toutes celles que j’ai prises ce jour-là, je n’ai pas eu à juxtaposer quoi que ce soit ; l’effet de double-exposition s’imposait naturellement et le sujet mériterait probablement une série à part entière, bien que je ne dispose pour le moment que de quatre clichés valables à vous montrer sur le sujet.

Sous serre on manque d’air

La serre protège car elle restitue l’environnement naturel en température et humidité. Toutefois, vue depuis l’extérieur, ce n’est pas exactement la sécurité de l’installation qui m’a marquée, comme si ces plantes essoufflées se seraient pressamment amalgamées comme pour repousser la protectrice baie vitrée :

Plantes tropicales pressées contre la vitre d'une serre de jardin | photo MDstudio
Plantes tropicales pressées contre la vitre d’une serre de jardin | photo MDstudio

Ici je pense simplement qu’elles profitent de manière luxuriante…

Les humains et les autres animaux se sentent-ils parfois eux-aussi sous serre, confinés par le manque d’air et la moiteur de la promiscuité*?

*les uns dans les transports en commun et l’empilement d’immeubles en vis-à-vis, les autres par la raréfaction voire la destruction de leur habitat naturel.

Graff orange sur grise fange

Au bord du fleuve, quelques herbes s’abreuvent, enchâssées dans leur socle de ciment ; seules quelques notes de couleurs vivent égayent les ternes bâtiments :

Graff orange sur grise fange | photo MDstudio
Graff orange sur grise fange | photo MDstudio

Le reste de la rue a été passé en niveaux de gris pour valoriser la couleur du mur au premier plan. Les seules couleurs revenaient aux autres graff et tags au demeurant.

 

Écho à l’article Graff en couleur, gris de rigueur et dans une certaine mesure à Batman à l’université.

Graff en couleur, gris de rigueur

Voir la vie en couleur, même par mauvais temps !

Expérimentations élaborée à partir des clichés photographiques précédents – et inspirée du graff lui-même :

expérimentations | graff en couleur, gris de rigueur | MDstudio
expérimentations | graff en couleur, gris de rigueur | MDstudio

Lens automnal, planète acidulée

Lens probablement provoqué par le reflet dans l’objectif et… Une belle surprise à l’arrivée – ciel d’un nouvel astre paré :

Coucher de soleil sur le bras de la Madeleine | Loire à Nantes | MDstudio
Coucher de soleil sur le bras de la Madeleine | Loire à Nantes | MDstudio

 

C’est certainement le reflet du soleil dans la lentille qui a rajouté ce point brillant en hauteur. J’aime particulière le dôme rosâtre, acidulé, presque éthéré, qui évoque une planète dans la continuité du rayon. Tandis que le morcellement des reflets sur l’eau lui font écho. Quand le fleuve se marie au crépuscule, la magie opère pour le photographe incrédule.

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Expérimentation abstraite

Filtrer la lumière à travers du verre… Une vision déformée de la réalité !

Vue de lumière depuis un verre | expérimentation photo | MDstudio
Vue de lumière depuis un verre | expérimentation photo | MDstudio