Pétales et bourgeon, Camélia du Japon

Je parle essentiellement de nature en ville, synonyme de végétation en extérieur ; heureusement, plantes et fleurs égayent aussi nos intérieurs :

Pétales de Camélia du Japon | photographie MDstudio
Pétales et bourgeon, Camélia du Japon | photographie MDstudio

Ici il s’agit d’un bourgeon de Camélia entouré de pétales, tombé alors que je change l’eau du vase quotidiennement et rafraîchis les tiges presque aussi souvent. Le Camélia, comme d’autres fleurs* ou arbustes, est fragile une fois déraciné… Mais je n’allais pas refuser ce cadeau d’un jardin Bordelais !

*Pas tant que le Coquelicot, qui flétrit très rapidement une fois coupé.

Les pétales sont comme les projets réalisés, éclos et mûris ; le bourgeon pourrait symboliser les projets inachevés, formés puis tombés sans avoir pu éclore. Dans les deux cas, leurs présence au sol permet à la tige de se reconstituer et ces vestiges forment le terreau pour de nouveaux projets à venir ! Même si sur cette photo, le bois est peu propice à la décomposition, bien sûr. Juste une image.

Floraison sur le ponton !

Le printemps est arrivé sur le pont Tbilissi. Au programme, ailleurs comme ici : floraison parfois plutôt tôt que de raison, dans une série d’éclosions parsemées de senteurs. Déjà hautes en couleurs, les vertes feuilles attendent les insectes et les curieux, les doux rêveurs et les affairés butineurs. Photographies de fleurs, boutons, pétales et bourgeons !

En tiges ou en buissons, tantôt elles regardent les passants, tantôt se tournent vers le ciel. Elles bruissent tranquillement au vent, immisçant entre les pots d’échappements un subtile parfum de printemps. Elles s’épanouissent au soleil, distillant l’or, l’émeraude, l’albâtre ou le vermeil…

Forsythia sur le pont Tbilissi | Nantes | photographie | MDstudio
Forsythia sur le pont Tbilissi | Nantes | photographie MDstudio
pousse de ronce aussi émeraude qu’écarlate
Viorme sur le pont Tbilissi | Nantes | photographie | MDstudio
Peut-être un Viburnum prunifolium (viorne à feuille de prunier) ou Viorne mancienne ?

 

Photographies prises tôt le matin, où la fraîcheur peint nos pommettes de rougeurs comme nos mollets que la ronce taquine – et où les fleurs bordent la lisière de nos pas pressés sur la chaussée ensommeillée, silencieux décor d’une sonore animation citadine.

Ou le doux plaisir d’une ville fleurie et l’intérêt des bas-côtés végétalisés.

Magnolia bleuté de Février

Radieuse journée que cet hiver 2019 ! Les magnolias Nantais sont déjà éclos :

photographie de magnolia sur le cours John Kennedy à Nantes

Là où s’écoulait les flots du canal Saint-Félix, courent aujourd’hui sur le sol pavé les piétons et les tramways – dont on discerne le trait sur le cliché. Toutefois le vent n’a point oublié son trajet d’antan et souffle à cet endroit encore d’une curieuse façon – un air du large qui souvent me rappelle la traversée d’un pont.

Lignes ferroviaires sur bleu d’hiver

Janvier et trajets ferroviaires pour un jeu de crêtes entrelacées et de lignes caténaires !

Suivant l’angle de vue, les droites lignes d’alimentation forment des axes de tension variables… Qui tantôt frôlent, s’éloignent ou épousent les cimes arborées et indémaillables :

lignes d’alimentation électriques vue en parallèle
lignes d’alimentation électriques sous un autre angle

Photographies prises côté ouest vers la gare de Nantes. Le système électrique au premier plan contraste par sa rectitude et sa simplicité avec les branches torsadées et éclectiques en arrière-plan : simplicité versus foisonnement, création humaine rectiligne pour les câbles, intervention humaine maîtrisée pour la taille des arbres.

Ces éléments restent immobiles et pourtant suggèrent un invisible mouvement – respiration pour les arbres, transmission pour les câbles… Que seuls matérialisent, quelques instants, les trains et leurs passagers. Ce ballet de trajectoires, où le métal dessine le végétal, me séduit toujours d’autant qu’il en ressort des lignes de forces. Juste pour la composition, très graphique ce mois-ci !

Soir hivernal sur le canal

Reflet tremblant d’un monde déjà flou, image fragile d’un monde un peu fou, le canal de l’Erdre relate, chaque soir, en frissonnant, les lumineux émois de la ville et de ses bâtiments :

panorama sur le canal Saint Félix, Erdre à Nantes
panorama sur le canal Saint Félix, Erdre à Nantes | photo MDstudio

 

Vent du soir

L’eau n’oublie jamais les endroits qu’elle a jalonnés. Et les courants se souviennent des endroits qu’ils ont sillonnés. Le vent se rappelle ses courses folles au grès des eaux liquides ou gelées. Et sa brise n’abandonne pas la place, caressant la goudronnée surface :

bâtiment vitrifié et végétalisé, bise du soir
bâtiment vitrifié et végétalisé, bise du soir | photo MDstudio

Les plantes ploient sous la brise – halètement de la ville, effluve de pétrole mêlée aux soupirs du fleuve tranquille. Elles offrent une note de végétal dans un ensemble minéral, un souple mouvement curviligne qui allège la rectitude architecturale.

Effet de double exposition

La volière au Jardin des Plantes de Nantes offre un spectacle étonnant ! Le ciel s’y reflète et crée un effet de sur-impression entre les oiseaux et leur habitat, qui se confond avec le ciel et les ramures environnantes :

Volière de perruches ondulées à l'automne, Jardin des Plantes de Nantes | photo MDstudio
Volière de perruches ondulées à l’automne, Jardin des Plantes de Nantes | photo MDstudio

La volière se conjugue au ciel vitrifié et se voit prolongée au gré des branches à proximité. En hauteur, les nids en bois se confondent avec les feuilles dans des tons de magenta et de vermillon, tandis qu’en bas, les parois embuées distillent les couleurs vert-bleutées des ombres comme propagées à leur intention.

Pour cette photographie, comme pour toutes celles que j’ai prises ce jour-là, je n’ai pas eu à juxtaposer quoi que ce soit ; l’effet de double-exposition s’imposait naturellement et le sujet mériterait probablement une série à part entière, bien que je ne dispose pour le moment que de quatre clichés valables à vous montrer sur le sujet.

Rayon de soleil que l’automne émerveille

Cet automne-ci, les couleurs chaudes ne réservent point aux feuilles d’arbres, et s’emparent des bâtiments en bord de Loire ! L’air se pare d’un bleu d’hiver tandis que le ciment s’orne d’orange à ciel ouvert – tantôt par réfraction avec les derniers rayons de soleil, tantôt à l’initiative de « street artists » :

Vue sur la Loire en fin d'après-midi, Bras de la Madeleine, Nantes | photo MDstudio
Vue sur la Loire en fin d’après-midi, Bras de la Madeleine, Nantes | photo MDstudio

Sous l’océan, un vif vert ardent

Comme l’air, l’eau recèle une infinité de couleurs et les raies de lumière barrant l’obscurité dessinent furtivement des lignes de forces sur ce cliché. Ici un ensemble dans des tons de verts, toujours à l’aquarium de Saint-Malo :

Puits de lumière, cordage, poissons et algues - aquarium de Saint-Malo | photo MDstudio
Puits de lumière, cordage, poissons et algues – aquarium de Saint-Malo | photo MDstudio

Faune et flore se côtoient dans une composition harmonieuse et souvent bien documentée. Je recommande vraiment cette sortie !

Même si ma curiosité se teinte toujours d’un léger pincement au cœur, comme dans un zoo.

Au moins, quelle que soit la survie des espèces présentées, nous pouvons encore les (re)découvrir, les contempler et certainement qui sait, les apprécier durablement, autrement que sur le plan culinaire et ornemental.

Vers la surface

Sous la surface de profondeurs marines paysagées, nageons ensemble, entre le bleu, le vert et le mordoré.
Couleurs et textures, roches et verdures qui restituent une part de notre milieu naturel ainsi sauvegardé.
Et dans ce tableau confiné s’anime un espace de liberté exposée, devant les curieux bipèdes attroupés !

Poissons, algues et puits de lumière - aquarium de Saint-Malo | photo MDstudio
Poissons, algues et puits de lumière – aquarium de Saint-Malo | photo MDstudio

L’aménagement de l’aquarium de Saint-Malo est vraiment magnifique. Je pense d’ailleurs y dédier une série photographique !