Rosace en vitrail

Où je persévère sur la géométrie de la rosace. Toujours photographiée de l’intérieur mais cette fois-ci, la lumière vient de l’extérieur. Un exercice photo réalisé sans compensation lumineuse.

D’après le cours que j’ai suivi à l’UP il y a quelques temps, la mesure de la lumière sélective / motif est conseillée pour les levers et couchers de soleil voire aussi pour la lune. Pour les vieilles pierres, on aime habituellement la mesure de la lumière moyenne pondérée. Ici j’ai réalisé ces essais photos quelques années avant de suivre le cours en question ! Mais revenir dessus m’a permis d’éclaircir certaines raisons de ratés et réussis.

Je suppose que photographier un vitrail s’apparenterait davantage à un lever de soleil qu’aux vieilles pierres, en raison du puis de lumière imposé par le vitrail lui-même. Voici deux essais mal équilibrés suivi d’un troisième plus proche de l’impression initiale :

La priorité est toujours donnée à l’ouverture puisque le sujet est statique et qu’en théorie, la photographe l’est aussi !

Sources : photographies personnelles de la Cathédrale Saint Pierre à Montpellier.

L’exercice photographique pour équilibrer lumière et ombre, extérieur et intérieur, m’a servi de base pour imaginer l’illustration dont je parlais en début d’année à la fois sur MD studio et sur mon bac-à-sable, Yrial in Sight ! Sur ce site MD studio, il s’agit de Rosace au détour d’un escalier – une base photographique qui est plus détaillée dans son exécution 2D dans Carte de Noël : vitraux, rosace et bonsaï ! ainsi que Comment une rosace devient un mandala ?

Il est parfois intéressant de découper une peinture comme on le ferait avec un vitrail – d’ailleurs un vitrail c’est aussi une ou des scènes picturales en verre coloré, une technique où l’image est redécoupée et réassemblée, d’une certaine façon. Concernant la peinture numérique, je me suis essayée à ce type de découpe dans Artbook collaboratif No-Xice© : Winteries et sur fond sombre, le contraste coloré est chatoyant, rehaussé.

Quant à la mesure de la lumière, je parle de récents essais dans Bourgeon, éclosion, floraison – mesure de la lumière sur la mesure spot ou points.

Bourgeon, éclosion, floraison – mesure de la lumière

Un magnolia en ville. Photo surprise*, ce n’est pas ce que j’ai prévu pour Février dans ma road map ! Bien. Contexte de la photo :

  • grand vent (indiqué de force 6 mais je pense ici entre deux accalmies),
  • sujet très mobile par conséquent et éclaircies brèves,
  • effet d’humidité (fortes pluies) déjà chassé par le vent donc pas d’effets gouttes / couleurs plus vives que j’apprécie d’habitude.

Deux clichés où je ne change qu’un seul paramètre. Ici la focale, l’ISO et l’ouverture reste inchangés. Les deux photographies ci-dessous sont partagées sans retraitement :

Comparaison entre deux photos : même sujet, même cadrage. Change juste la mesure de la lumière.

En l’occurrence, j’ai juste changé la mesure de la lumière :

  • premier cliché en mesure spot (appelée ici « points »);
  • deuxième cliché en moyenne pondérée centrale, qui s’est révélée beaucoup plus sombre que le premier. J’ai cru que c’était parce que j’avais changé le mode de mesure de la lumière mais après avoir édité les paramètres, il s’avère que l’obscurcissement est dû à la vitesse d’obturation – qui s’est ajustée automatiquement, sans que je la règle sur le téléphone.

Globalement je reste très contente de la lentille et du logiciel embarqué sur le Huawei Mate 10. Même s’il y a 6 ou 7 ans à présent. Le seul souci que je rencontre souvent c’est que la mesure de la lumière devrait pouvoir se faire à la pipette sur l’écran, avec les collimateurs ; or je crois ne pouvoir régler que la profondeur de champ en tactile, pas l’endroit où je souhaite mesurer la lumière avant de photographier.

photographie d’un bourgeon de magnolia, où l’on devine les pétales sous la coque fendillée – photo MDstudio

Photographie avec l’intention initiale : zoom sur le bourgeon fendillé. J’ai peu retouché la photo, juste resaturé le rose chaud des pétales et le bleu froid du ciel. Le vignettage blanc permet de centrer le regard sur le sujet volontairement excentré. Et pas de filtre automatisé !


*Et pour l’anecdote : je n’aurais pas photographié cet arbre si mes cheveux ne s’y étaient pris alors que je passais sous les branches !

Entre RAW & DNG

J’en parlais récemment dans « Photographie : APN ou smarphone ? » : sur un téléphone portable, il est possible d’enregistrer les négatifs. Je pensais tout d’abord au RAW, que je connais grâce au bridge, mais sur le téléphone, il s’agit en fait de DNG. Un format de fichier pris en charge par Google – donc pour un OS de smartphone Android, c’est logique.

Les formats DNG et RAW sont en fait très semblables, à quelques différences près – leur poids et leur compatibilité avec les différents logiciels de retouche photos. Le DNG serait en général plus léger et l’initiative me paraît appropriée pour éviter de surcharger la mémoire d’un téléphone ou d’un APN récent. Ou d’un ordinateur, in fine !

Le format DNG offrirait donc les mêmes possibilités de modification que le format RAW – ci après, ouverture du fichier dans Camera RAW, un logiciel de l’éditeur Adobe :

photographie versus DNG ou "négatif" photographique
Un essai rapide pour tester le format DNG : photographie en haut et aperçu écran en bas !

D’après Adobe encore, l’éditeur logiciel connu entre autre pour Photoshop et LightRoom, les RAW comme les DNG sont ce qu’on appelle des « fichiers d’image bruts » : ils disposent de toutes les informations perçues par le viseur. Le format DNG semble de nos jours le plus pérenne car normé et donc compatible avec de nombreux logiciels. Précisons tout de même que cette spécification, Digital Negative ou DNG, est une création d’Adobe mais reste un format ouvert et non propriétaire.

Sources pour approfondir le sujet :

Personnellement, tant qu’un logiciel comme DarkTable, Photoshop, ou LightRoom ou comme dans l’exemple, Camera Raw, me permet toujours d’ouvrir les anciens RAW de mon vénérable bridge, je ne pense pas inclure les RAW en question dans de nouveaux DNG – sauf si j’ai vraiment besoin de revoir une image ancienne ou d’en partager le fichier brut justement. A priori, les produits Adobe CC prennent en charge ces « vieux » formats ; dans le cas contraire, restera toujours la possibilité d’utiliser Adobe DNG Converter pour convertir un RAW en DNG ! Ce qui est sûr en revanche, c’est que j’utiliserai le format DNG à l’avenir si le système d’exploitation le propose.


Sur ce, je vous souhaite d’agréables festivités de fin et début d’année ! 2023 sera, de mon côté, plutôt concentrée sur la pratique comparative de différents réglages avec le bridge.

Entre soleil et pluie, l’arc-en-ciel s’épanouit

La Fierté c’est toute l’année ! Mais en l’occurrence, ce cliché date bien de juin :

photographie en noir et blanc à l'exception du drapeau arc-en-ciel en forme de coeur
En marche mais à reculons ? Prendre de la hauteur ou se prendre un mur ?

Opposition au mur
Le passage en noir et blanc de l’ensemble de l’image permet la valorisation du drapeau arc-en-ciel : les autocollants aux couleurs vives ressortent comme un symbole de vie, de joie et d’espoir dans un univers par ailleurs atone (privé de couleurs). Le piéton sur le panneau de signalisation semble quitter le mur mais en allant vers la gauche qui est souvent associé au passé en photographie occidentale.

Vers le ciel bleu et plus encore
La symétrie axiale permet d’inverser le ciel et le mur : elle offre un espace de liberté sur la partie droite (qui en occident se rapporte souvent à l’idée de futur, comme le sens de l’écriture latine). Le piéton semble maintenant cheminer vers l’avenir. Le sens devient alors : Cheminons progressivement certes, mais ensemble !

photographie d'un panneau de signalisation et drapeau arc-en-ciel en forme de coeur
Inverser l’image, vers l’horizon et la compréhension plutôt que l’appréhension

Suivant comment l’on tourne la photographie, le sens de celle-ci s’étoffe voire change complètement. Les nuages qui se confondent derrière le mur peuvent ainsi changer de signification : à gauche, la fumée devient tangible (les craintes se matérialisent en mur fermé) ; à droite, le mur de crainte s’étiole et part en fumée.

Le thème du drapeau de la fierté associé au panneau de signalisation est également porteur : une signalisation informe. Or les festivités de juin ne sont pas uniquement dédiées à la fête, justement mais aussi à l’information !

Ce qui m’intéresse vivement dans cette composition est la façon dont elle sert le propos : des lignes ascensionnelles qui représentent une élévation de la pensée, ou au moins, une évolution de la mentalité. Vers plus de compréhension plutôt que l’appréhension ou le rejet.

Séquence photographique et Comparaison d’images dans WordPress

L’outil « comparaison d’images » de JetPack pour WordPress rend les séquences photographiques vraiment sympathiques !

J’adore déplacer le curseur entre les deux images pour y découvrir de nouveaux aspects, des détails qui illustrent un instant avant ou après… Et finalement, racontent une histoire. La narration s’opère grâce au curseur de comparaison d’images qui joue un rôle d’ellipse temporelle, comme le blanc entre deux cases en bande-dessinée.

Comparaison d’une ruelle, ou plutôt d’une rue disparue, où seul subsiste un graff coloré – photographié pour la première fois en mars 2018 puis plus récemment, début avril 2022 :

photographie d'un graph qui ornait une ruelle avant sa démolitionphotographie d'un graph qui ornait une ruelle avant sa démolition
Même plan, même graff, dans une rue à présent disparue | 2018 – 2022 | photo MDstudio

Un niveau de sol a manifestement été ôté et l’arbre déraciné. Les garages sur les côtés ont été abattus. Cette « rue à présent disparue » fait référence à Graff en couleur, gris de rigueur ; c’est une surprise que l’œuvre murale demeure… Et en quatre ans, elle a été passablement agrémentée.


Côté procédé : pour réaliser une séquence, le cadrage et le sujet doivent être identiques. Habituellement, peu de temps s’écoule entre chaque cliché – comme dans Tour Lu en contre-jour, ou Rentrée des classes sans impasses où les photographiques sont espacées de quelques secondes.

Toutefois, j’ai trouvé tout aussi intéressant de reprendre le même point de vue à quelques années d’intervalle comme dans Comparaison du chantier de la gare, ou simplement, à quelques jours d’écart – comme dans Végétalisation au balcon – que je remets ici pour l’éclosion du bourgeon de droite, tandis que celui de gauche reste en floraison :

Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudioCapucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Végétalisation au balcon : comparaison d’éclosion

Ce qui serait encore plus intéressant serait de pouvoir choisir l’emplacement du curseur au moment de la publication, comme par exemple, un curseur placé au tiers de l’image et non pas au beau milieu : ) Mais cet outil de présentation reste super !


L’exercice de comparaison avec séquence photo me tente bien. D’autant que je m’y suis peu initiée jusqu’à présent – voici mes quelques rares exemples de narration avec le même procédé :

Sinon, rdv dans les « articles similaires » !

En avril, on décroche le fil

… Le fil du ballon :

Ballon d'hélium & Pachira | photo MDstudio
Ballon d’hélium & Pachira | photo MDstudio

Le dicton « en avril, ne te découvre pas d’un fil » reste bien valable cette année : beau temps et froidure pour un confinement certes relâché mais qui dure. Donc, si l’on désire des clichés avec une lumière rasante ou crépusculaire, on improvise : ici un jeu de lumière entre le ballon d’hélium, recevant la clarté de fin de journée, provenant de la fenêtre (hors cadre, à droite) et distribuant cette lumière singulière sur son environnement. Il apparaît un fort contraste entre la pièce assombrie et surtout, le deuxième acteur de cet instant, le Pachira (arbuste en bas à droite) intensément éclairé par cette source de lumière improvisée, réfléchie de plein fouet par la surface du ballon plastifié. Une expérience juste le temps de la photographie, car ce châtaignier de Guyane n’est pas réputé pour apprécier la lumière directe… Sinon, il crame !

Jeu d’ombres et de lumières

Suite de pâquerettes en fêtes, photographie prise en hauteur cette fois : est-ce que je pose réellement la main sur cette arbre ? Ou seulement un effet de projection dans cette ombre portée ?

photographie en noir et blanc, projection ombre, silhouette humaine & tronc d'arbre, herbe et pâquerettes | photo MDstudio
Un effet de tourbillon dans cette photographie en ombre chinoise | photo MDstudio

A l’inverse, une photographie prise à un niveau intermédiaire – et ainsi accorder un bel effet de perspective à ce chemin ajouré de soleil : pour que la lumière jaillisse entre les branches effilées, caresse l’asphalte dans un léger dégradé, les différences de tonalité sont les bienvenues :

photographie en noir et blanc, vue d'un chemin en bord de Loire, contre-jour, ombre des branches sur le talus et l'asphalte | photo MDstudio
Vue d’un chemin en bord de Loire, contre-jour | photo MDstudio

Séquence photographique : Tour Lu en contre-jour

Fraîche promenade ou rentrée au bercail, au pas cadencé ou sur roue déjantée :

séquence - photo 01 | Tour Lu en contre-jour au crépuscule | photo MDstudioséquence - photo 02 | Tour Lu en contre-jour au crépuscule | photo MDstudio

Si le phare de la Tour n’est point encore allumé, les lampions éclairent le chemin jusqu’à son orée.

A tous, je vous souhaite une excellente – ou bonne – ou meilleure – année !

Ma rue en fleurs : une belle initiative !

Par définition, « ma rue en fleurs » est exactement le sujet qui m’anime dans « ville de nature, nature en ville » sur MDstudio :

affiche pour "ma rue en fleurs" en 2020 à Nantes
affiche pour « ma rue en fleurs » en 2020 à Nantes

Le ciel se parait de cyan mais j’ai volontairement passé la photographie en noir et blanc – excepté le haut de l’affiche. Uniquement pour valoriser les notes de couleurs végétales qui orneront je l’espère davantage de rues et de ruelles bitumées ! Il s’agit ici d’une initiative que j’apprécie particulièrement et dont j’avais déjà publié quelques clichés de mon quartier.

Pour participer à « Ma rue en fleurs » à Nantes*, rendez-vous sur le site des jardins de Nantes ou sur le site de Nantes Métropole pour savoir où retirer vos kits de graines gratuits ainsi que les modalités de plantation et d’entretien : )


* Selon les villes, la démarche diffère sensiblement – celle de Bordeaux et de Mulhouse par exemple demande une petite préparation administrative. Vous trouverez aussi des adaptations locales dans les métropoles proches des « grandes » villes.

Végétalisation au balcon

Ici le confinement s’est vécu sous bâches et échafaudages… Le balcon privé de verdure s’est teinté du son strident des instruments* et baigné d’effluves de lourds dissolvants. Sortir et verdir il était temps : capucines à l’abordage, pucerons dans les parages !

Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio

Le conifère en alcôve de vert est un Cyprès GoldCrest de Toscane, adopté il y a un an et demi – et placé en garderie pendant les travaux* de réfection. Pour l’anecdote, je jette habituellement mon dévolu sur les promenades en bords de Loire, mais elles étaient également proscrites. Le déconfinement a donc d’abord été synonyme de libération et de re-végétalisation du balcon ! Ici, une séquence en deux photographies de Capucines après la pluie :

Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Capucines & floraison : séquence cliché n°1 | végétalisation du balcon | photo MDstudio

Capucines et Cyprès | végétalisation du balcon | photo MDstudio
Capucines & floraison : séquence cliché n°2 | végétalisation du balcon | photo MDstudio

Les capucines sont connues sous l’appellation des « amies du jardinier »… Un vrai nid à pucerons ! Le puceron, une redoutable édile dans cette petite municipalité verdoyante, havre de paix et de prospérité en l’absence de prédateur – comme la coccinelle qui se fait attendre.

* Depuis septembre 2019, les travaux se prolongent et colorent l’environnement sonore : au vibrato des avions et des solos d’hélicos, au trémolo de moteurs et autre crédo de véhicules, les perceuses-visseuses dominent encore cet urbain concerto.